Le virus H7N9 de la grippe aviaire a fait un vingtième mort dans l'est de la Chine où ont été enregistrées la plupart des contaminations, a annoncé dimanche l'agence Chine Nouvelle, citant le dernier bilan fourni par la Commission nationale de la santé et de la famille.
Au total, 102 personnes ont été infectées par le virus H7N9, essentiellement dans l'est du pays, causant la mort de vingt d'entre elles, a ajouté l'agence officielle. Trente-trois cas, dont onze mortels, ont été enregistrés à Shanghai, la mégalopole de l'est de la Chine.
Le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies a précisé que 40 % des patients contaminés par le H7N9 n'avaient eu aucun contact avec des volailles, suscitant des interrogations sur la façon dont le virus se propage. En outre, le fait que le virus ait atteint plusieurs membres d'une même famille a fait surgir des craintes sur la possibilité d'une contamination entre humains.
Une équipe de quinze spécialistes étrangers, sous l'égide de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), est actuellement à pied d'œuvre en Chine pour tenter de réunir des informations sur cette souche H7N9.
L'OMS a annoncé, vendredi à Pékin, étudier le cas de « foyers familiaux » – plusieurs contaminations dans une même famille – tout en se voulant rassurante sur un risque de transmission interhumaine de ce virus.
Malgré les efforts des autorités, le H7N9 s'est propagé dans au moins quatre provinces et deux métropoles majeures, Pékin et Shanghai, du pays le plus peuplé du monde. Même si la progression est lente, de nouveaux cas sont annoncés chaque jour.
Le président chinois Xi Jinping a demandé, vendredi aux autorités, de prendre des mesures efficaces pour endiguer la propagation du H7N9.
Avant les cas récemment enregistrés en Chine, la souche H7N9 de la grippe aviaire ne s'était pas transmise à l'homme. Comme pour la souche H5N1, la plus commune, les scientifiques redoutent qu'une mutation virale ne permette des contaminations entre humains, ce qui pourrait déclencher une pandémie.