En optant il y a onze mois pour une amputation des paiements aux céréaliers sur la base de prix des grains qui devaient rester durablement élevés, « le gouvernement a commis une erreur majeure », a tempêté mardi Philippe Pinta, président d'Orama, à l'occasion du Sommet du végétal, la grand-messe de l'union des grandes cultures.
« Le gouvernement doit maintenant nous donner rapidement les moyens d’y faire face. Nous avons besoin de retrouver de 80 à 100 € l'hectare dès cette campagne », a ajouté le responsable syndical.
« Les chances d’amélioration du couple récolte/prix sont très réduites. Pour de nombreuses exploitations spécialisées en céréales et oléoprotéagineux, cela fera deux années consécutives de revenu négatif, lourdement négatif même. Elles ne tiendront pas ! », a alerté Philippe Pinta.
Pour permettre d'obtenir les sommes nécessaires, le président d'Orama réclame la mise en place du comité de suivi des grandes cultures, dont la création avait été décidée le 30 mars 2009 par le président de la République. « Le cadre de travail pour arrêter les mesures nécessaires existe déjà virtuellement. Il est maintenant urgent de constituer et de réunir ce comité », a ajouté le président d'Orama.
• Visionnez l'intervention du ministre de l'Agriculture.
A télécharger:
Sommet du végétal 2010 : Discours et rapports dactivité (Orama)