« Un nouveau produit est disponible sur le marché français : le gazole non routier (GNR) » destiné notamment aux tracteurs agricoles ou forestiers, a annoncé l'Union française des industries pétrolières (Ufip), mercredi, dans un communiqué.
« Le déploiement du GNR par les différents opérateurs pétroliers pourra prendre plusieurs mois. L'obligation d'usage du produit interviendra le 1er mai 2011 sauf pour les tracteurs agricoles et forestiers pour lesquels l'obligation est différée au 1er novembre 2011 », précise l'organisation.
Le GNR est identique au gazole routier mais il est coloré en rouge comme le fioul domestique. Sa fiscalité est identique à celle du fioul domestique, explique l'Ufip.
« Ses caractéristiques techniques dont la teneur en soufre inférieure à 10 ppm (soit 10 mg/kg, contre 1.000 ppm pour le fioul domestique) et l'indice de cétane (51, contre 40 pour le fioul domestique) sont adaptées aux nouveaux moteurs répondant à la norme Stage III B. Elles permettent d'abaisser les émissions polluantes des moteurs et, ainsi, d'améliorer la qualité de l'air », poursuit-elle.
Le gazole non routier devrait être 2 % plus cher que le carburant actuel, selon le groupe pétrolier Total. « Le surcoût constaté de la mise en place du gazole non routier serait d'environ 2 %, soit 1 centime d'euro par litre », a indiqué une porte-parole.
Ce surcoût serait dû à la nécessité de mettre en place des unités de coloration dans chaque dépôt primaire de carburant, selon cette porte-parole.
Pour le distinguer du gazole (qui n'a pas la même fiscalité), le gazole non routier doit en effet être coloré en rouge. Le fioul domestique est, quant à lui, coloré en rouge directement en raffineries.
« Ce produit coûte plus cher à fabriquer », a confirmé un porte-parole de la FF3C (Fédération française des combustibles, carburants et chauffage).
Le prix du gazole est légèrement plus élevé que celui du fioul domestique dans les cotations internationales et les coûts logistiques augmentent car ce produit doit être distribué séparément du fioul domestique, a-t-il précisé.
Toutefois, « la possibilité d'incorporer du biocarburant dans le gazole peut amortir le surcoût technique de ce produit », a-t-il ajouté.
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