Le Brésil se montre intéressé par la proposition française de lutte contre la spéculation sur les matières premières agricoles mais souhaiterait que le G20 se penche également sur les subventions des pays riches à leurs agriculteurs, a déclaré mardi le ministre brésilien de l'Agriculture, Wagner Rossi.
« Il est intéressant d'analyser la spéculation pour voir si nous avons les moyens d'agir sur les marchés pour que ce ne soit pas un instrument de hausse des prix », a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse.
Ces derniers mois, les pays émergents, dont le Brésil et l'Argentine, avaient mis la France en garde contre toute tentative de limiter les prix agricoles.
Le Brésil appuie également la création, proposée par la France, de la création de stocks pour une aide d'urgence à des pays en crise.
Ces initiatives seront examinées la semaine prochaine à Paris lors de la réunion des ministres de l'Agriculture du G20, réunissant les grands pays développés et émergents, présidé en 2011 par la France.
Néanmoins, selon le ministre brésilien, « un seul instrument suffit à contenir la volatilité des prix agricoles : l'augmentation de l'offre d'aliments ».
M. Rossi a critiqué le fait que la réunion du G20 n'abordera pas les subventions des pays riches à l'agriculture mais a dit que son pays n'aborderait pas ce thème ouvertement.
« Nous ne parlerons pas des subventions chez les Français mais nous estimons que c'est un facteur de contention de l'offre et donc, d'augmentation des prix », a-t-il dit.
Hier, mardi 14 juin 2011, à Bruxelles, le président français, Nicolas Sarkozy, a dit qu'il faudrait réguler le marché des matières premières à l'instar de ce qui a été fait avec les marchés financiers.