En l'espace de trois ans, le revenu des producteurs de légumes a chuté de 75%. «Et pour 2010» alerte Angélique Delahaye, présidente de ''Légumes de France'', «tous les clignotants sont au rouge ».
Dans le cadre d'une conférence de presse qui s'est tenue mardi au Sival, la responsable syndicale a mis en cause les distorsions de concurrence intra-communautaires. Des distorsions qu'il devient vital «d'optimiser» en particulier dans le domaine de l'énergie, de la réglementation phytosanitaire et de l'emploi.
«Pour les producteurs français» explique Angélique Delahaye, «la taxe carbone représente une charge supplémentaire de 12.000 €/ha de serre alors que dans le même temps, les producteurs hollandais reçoivent un ''chèque vert'' pour produire de l'électricité à partir du gaz».
''Légumes de France'' demande également que «les contraintes phytosanitaires qui pèsent sur les producteurs français s'appliquent également aux produits importés» et que «l'Etat français crée la compétitivité de l'emploi».
«Les producteurs allemands emploient des salariés avec un coût horaire de 6€ alors que nous sommes pratiquement à 12€ en France», déclare Angélique Delahaye.
Un dernier point de vue largement partagé par la Fédération Nationale des Producteurs de Fruits (FNPF). Les 27 et 28 janvier prochain, ses adhérents se réunissent pour leur congrès annuel à Valence. «Un congrès qui risque d'être chaud» avance Bruno Dupont, son président, «parce que les producteurs sont anxieux et que beaucoup vont rester sur le bord de la route».
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