La Confédération paysanne estime mardi dans un communiqué que les ventes au déballage ne sont « en réalité qu'un placebo qui permet surtout de faire de la publicité aux grandes surfaces ! ». Des ventes au déballage de pêches-nectarines, prunes, abricots, tomates et concombres ont été autorisées pour les deux derniers week-ends de juillet.
Pour la Confédération paysanne, la défense du revenu des producteurs passe par la prise en compte du prix de revient, qui intègre les coûts de production et par la régulation des volumes, tant au niveau du commerce (importations) que de la production.
La concurrence est forte avec les autres pays européens qui n'ont pas les mêmes coûts, notamment celui du travail. Le ministre de l'Agriculture a annoncé le 8 juillet dernier, qu'il appliquerait au plus tard le 1er janvier 2012, la baisse de charges sur les emplois permanents en agriculture en tenant compte des conclusions du rapport du député Bernard Reynès.
La Confédération paysanne dénonce ce type de mesure qui fait supporter l'allègement du coût du travail par l'augmentation de la TVA, taxe injuste qui s'applique à tout le monde, sans condition de revenu. Le syndicat estime « urgent de travailler sur une harmonisation “par le haut” des conditions salariales au niveau de l'Union européenne ».
De leur côté, la FNSEA, Légumes de France et la FNPF estiment, au sujet de la mise en place de mesures sur la base du rapport Reynès, qu'il faut « travailler ensemble à ce que ces mesures aient un impact positif réel sur l'économie des entreprises : redonner des marges et de l'oxygène aux trésoreries des exploitations légumières et fruitières de notre pays. »
Les trois syndicats demandent également un train de mesures communautaires pour sortir les producteurs de fruits et légumes de la crise.