La Fédération générale agroalimentaire (FGA-CFDT) « dénonce » les exonérations de cotisations sociales prévues par le plan d'aide à la filière des fruits et légumes présenté mercredi. Selon le syndicat salarié, la solution passe par « une forte organisation des filières et une meilleure productivité ».
« Sans nier les écarts de coûts du travail, qui d'ailleurs restent à analyser, la FGA-CFDT dénonce les exonérations accordées sans condition au secteur. En cette période de disette budgétaire, ces exonérations relèvent du gaspillage d'argent public faute de réelle volonté de réforme structurelle. Des organisations de producteurs très fragmentées (près de 300 !), des interprofessions qui se déchirent, une productivité à la traîne, des choix de gammes de produits parfois peu judicieux, un manque d'investissement, des consommations intermédiaires élevées : telles sont les causes structurelles des difficultés de la filière », fait valoir la FGA dans un communiqué diffusé vendredi.
« La compétitivité du chou-fleur français, montrée en exemple dans les études de FranceAgriMer, est due principalement à une bonne organisation de la filière qui permet, ensuite, de développer sa capacité à conquérir des marchés et aussi de développer de la recherche et l'innovation comme d'obtenir des soutiens publics. Plutôt que de multiplier les plans d'urgence, l'Etat devrait limiter ses soutiens financiers aux seules filières réellement structurées en interprofessions et organisations de producteurs et cibler les investissements. »
« La situation des Pays-Bas montre bien qu'un coût du travail plus important qu'ailleurs peut être compensé par une forte organisation des filières et une meilleure productivité. Des solutions existent pour redresser la filière des fruits et légumes, encore faudrait-il que les employeurs et le gouvernement aient le courage de faire les bons choix », conclut le communiqué.
Lire également :
- Fruits et légumes : l'Etat annonce un plan de 25 millions d'euros d’aides (VIDEOS) (7 septembre 2011)