Faisant suite à la découverte de Générations Futures de fraises contenant des pesticides interdits, la principale association de producteurs de fraises a estimé le jeudi 11 juillet 203 que des investigations plus approfondies doivent être menées.
« Cette étude, il faut bien l'analyser. On ne peut que condamner l'usage de tels produits, mais plusieurs pistes d'explication sont possibles », a déclaré à l'AFP le président de l'Association des organisations de producteurs nationale Fraise (AOP Fraise), Xavier Masse.
« Cela jette le discrédit sur la profession alors qu'il y a des éléments qui demandent à être vérifiés », a-t-il ajouté.
Xavier Masse a souhaité que l'ONG transmette les noms des lots incriminés, afin que leur origine puisse être déterminée. Par ailleurs, a-t-il noté, l'endosulfan « se dégrade très difficilement » et il n'est pas exclu que des résidus restés dans la terre aient contaminé des plants de fraises récents.
Il a en outre souligné que les membres de son association – représentant environ la moitié des producteurs – s'étaient engagé à réduire de 50 % l'utilisation de substances chimiques à l'horizon de 2018.
Le « zéro résidu » n'existe pas encore pour les producteurs à grande échelle, a-t-il encore noté. « On ne sait pas faire, même si certaines techniques alternatives sont testées », comme par exemple l'utilisation de « prédateurs » naturels comme les coccinelles pour lutter contre les pucerons.