« J'attache en tant que personne et homme politique beaucoup d'importance à l'ensemble de la filière du bois », a expliqué le ministre de l'Agriculture lors de l'assemblée générale des Forestiers privés de France, le 21 juin à Paris.
Sans annoncer de mesures particulières du fait du remaniement ministériel en cours au moment de son allocution, Stéphane Le Foll a insisté sur la vocation environnementale de la forêt : « Le réchauffement climatique est une réalité qui va peser. Nous devons utiliser la forêt de manière dynamique et cohérente et faire que ceux qui produisent du carbone payent ceux qui le stockent. »
Le ministre a également évoqué le rôle prépondérant que la forêt devait jouer dans le redressement productif de la France : « On ne peut pas continuer à exporter la matière première et à importer le produit fini », a-t-il déclaré. Il a aussi souligné l'intérêt du gouvernement pour la filière du bois (« La puissance publique a une mission élémentaire pour valoriser l'ensemble de la filière ») et sa vocation à redynamiser le milieu rural (« L'économie forestière donne des perspectives aux territoires qui n'en ont pas »).
Le ministre a introduit l'idée de favoriser la filière en termes de fiscalité et de dispositif assuranciel pour répondre aux spécificités sylvicoles sans dévoiler davantage ses propositions. Il a également noté la nécessité de « stimuler l'investissement dans la plantation », déclaration qui a trouvé un écho favorable dans l'assemblée. En effet, selon le président de la Fédération, « la France est en retard en termes de plantation. Nous avons planté 40 millions de plants alors que nos voisins sont respectivement pour l'Allemagne et la Pologne à 300 millions et 1 milliard ».