Le vendredi 16 mai 2014, la plateforme d'épidémiosurveillance de la santé animale (ESA) a annoncé sur son site internet qu'un nouveau sérotype de la fièvre catarrhale ovine (FCO) pourrait avoir été isolé en Corse. Il viendrait s'ajouter à la liste des vingt-six sérotypes aujourd'hui connus. Des recherches complémentaires vont avoir lieu. Les premiers résultats pourraient être apportés durant l'été 2014.
Au début de mai, le laboratoire de Maisons-Alfort de l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a repéré ce possible nouveau sérotype parmi 56 prélèvements sanguins de caprins détenus dans un centre de sélection en Corse. Il s'agissait d'un contrôle de routine avant le retour des animaux dans leurs élevages d'origine. Peu d'informations sont disponibles sur la biologie de ce potentiel nouveau virus.
« Ces animaux ne présentaient aucun signe clinique évocateur de la FCO, détaille la plateforme ESA. Faisant suite à ces analyses, 51 animaux se sont avérés positifs au test générique détectant le virus de la FCO quel que soit le sérotype, mais négatifs vis-à-vis du test spécifique ciblant le sérotype 1, qui circule actuellement en Corse. » Les analyses spécifiques pour les sérotypes 2, 4, 8, 9 et 16 sont aussi négatives.
Le laboratoire de l'Anses a donc décidé de séquencer le virus. Cette opération a « révélé la présence de segments de gènes différents de tous les sérotypes connus. Selon ces résultats, il semble improbable que ce nouveau variant résulte d'une mutation du sérotype 1. En revanche, il présenterait de fortes similitudes génétiques avec le sérotype 25 et, dans une moindre mesure, avec le sérotype 26. »
La plateforme ESA annonce des investigations et expérimentations supplémentaires pour :
- confirmer qu'il s'agit bien d'un nouveau sérotype,
- connaître sa prévalence actuelle dans les élevages corses,
- tenter de retracer l'historique de sa présence en Corse,
- évaluer sa contagiosité et sa virulence.
« Considérant l'absence de connaissances sur ce nouveau sérotype, les animaux déclarés infectés seront bloqués dans l'exploitation où ils sont détenus. Les mesures de gestion à appliquer vis-à-vis de ce nouveau sérotype seront déterminées à la lumière des résultats des investigations menées. Sa présence ne modifie pas le statut de la Corse et de la France continentale vis-à-vis de la FCO. »