Un nouvel avis de l'Anses (1) juge « élevé à très élevé » le risque d'introduction du virus de la fièvre catarrhale ovine (FCO) depuis l'Espagne par des ruminants destinés à un abattage. Ce risque est jugé « assez élevé à très élevé » pour les animaux provenant d'Italie et « minime à extrêmement faible » pour ceux de Corse dans les conditions actuelles de lutte et de dépistage.
Concernant les animaux destinés à rejoindre un élevage pour l'engraissement ou la reproduction, ou une arène de combat, la probabilité d'introduction est estimée « assez élevée à très élevée » selon les conditions des protocoles bilatéraux conclus entre la France et l'Espagne.
Le risque d'introduction du virus de la FCO via des animaux en provenance d'Italie et d'Espagne pour être abattus en France étant non négligeable, l'Anses estime que la mise en place d'une procédure d'acheminement particulière de ces animaux permettrait d'en réduire la probabilité. Cela pourrait se traduire par la désignation d'abattoirs proches des frontières et situés dans des zones de très faible densité d'élevage.
L'Anses s'est également penchée sur le niveau de garantie supplémentaire qu'apporte l'obligation de réaliser, dans les sept jours précédant leur départ, une analyse (PCR) sur des animaux vaccinés provenant de Corse et destinés à être abattus sur le continent. Selon l'agence, ce contrôle permet de passer d'un risque « très faible à faible » à « minime à extrêmement faible ».
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(1) Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail.