Vingt pour cent de la surface agricole utilisée (terres arables, prairies permanentes, cultures pérennes et jardins potagers) sont occupés par moins d'1 % des exploitations agricoles en Europe, avec des disparités selon les pays, selon une récente publication statistique de la Commission européenne.
L'étude a été menée sur la base des données obtenues lors de l'enquête sur la structure des exploitations de l'UE à 27, de la Norvège et de la Suisse, de 2007.
Si à Malte, en Grèce et et en Norvège, « seulement une petite proportion » de la surface agricole utilisée est occupées par les grandes exploitations de 100 ha et plus (de 0 à moins de 10 % de la surface), à l'inverse en Bulgarie, en République Tchèque et en Slovaquie, elles s'étendent sur la plus grande part de la surface utilisée (de 75 à 90 %, respectivement).
La France se classe 10ème, avec un peu plus de 50 % de sa surface agricole utilisée par les exploitations de 100 ha et plus, derrière l'Espagne et le Portugal, mais devant l'Allemagne.
Par ailleurs selon l'analyse statistique d'Eurostat, les grandes exploitations européennes dans dix pays mesurent en moyenne 1.000ha.
Dans 20 pays, les plus grandes exploitations ont toutes 100 ha ou plus. En France, la moyenne de ces exloitations est à 274 ha. En Bulgarie, en République Tchèque, en Hongrie, Estonie et Slovaquie, les plus grandes exploitations qui occupent 20 % de la SAU font toutes plus de 1.000 ha.
Ce schéma se produit dans plusieurs des nouveaux Etats membres, où la structure du foncier agricole dépend de la reconversion, après le rachat par des propriétaires terriens des anciennes fermes collectives communistes.