Une meilleure stratégie de prévention et de lutte contre les maladies animales à fort impact permettrait d'économiser des milliards de dollars, estime l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) dans un communiqué publié lundi.
« Certaines maladies menacent directement la santé humaine, tandis que beaucoup d'autres ont des répercussions négatives sur les moyens d'existence des communautés », note la FAO, qui cite les virus H5N1 et H1N1, la fièvre aphteuse, la fièvre de la vallée du Rift et la rage au nombre des épidémies les plus récentes.
« Nous estimons que les conséquences de ces agents pathogènes se feront sentir sur la santé humaine, animale et végétale et leurs coûts économiques globaux augmenteront sensiblement au cours des prochaines décennies », déclare Juan Lubroth, vétérinaire en chef à la FAO.
Au Royaume-Uni par exemple, l'épidémie de fièvre aphteuse qui a éclaté en 2001 aurait coûté de 25 à 30 milliards de dollars, selon la FAO.
Cette dernière met en garde contre « ces menaces émergentes liées à l'urbanisation galopante et à la forte croissance de demande de viande, de lait et d'œufs ». « En 2008, plus de 21 milliards d'animaux ont été produits pour l'alimentation humaine dans le monde, chiffre appelé à augmenter de 50 % d'ici à 2020 », note-t-elle.
La FAO, en partenariat avec l'Organisation mondiale pour la santé animale et l'OMS, propose une stratégie baptisée « One Health » afin de détecter et combattre plus efficacement ces nouvelles maladies.
Parmi les mesures envisagées figurent l'amélioration des connaissances des causes de ces maladies dans la production animale et les écosystèmes correspondants, le renforcement des systèmes d'alerte rapide et de détection, l'évaluation de l'impact social et économique des maladies, ainsi qu'une collaboration public-privé.