Les prix des produits agricoles ont baissé par rapport aux niveaux records atteints il y a deux ans, mais ils devraient restés plus élevés qu'au cours de la décennie 1997-2006, selon le rapport sur les perspectives pour la période 2010-2019, publié mardi par la FAO (Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation) et l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).
Les prix moyens du blé devraient, selon les projections, connaître une hausse inférieure à 20 % en termes réels (corrigés de l'inflation) par rapport à la moyenne 1997-2006, tandis que l'augmentation des prix des céréales secondaires serait de 40 %. Pour les huiles végétales, la hausse en termes réels devrait dépasser 40 %. Pour le sucre, l'augmentation serait de l'ordre de 20 %.
La reprise économique va renforcer la consommation de viandes au détriment des céréales, en particulier dans les pays en développement, la préférence allant aux catégories de viande moins chères (volaille et viande porcine). Les prix enregistreraient une hausse inférieure à 20 % pour la viande de volaille et la progression serait limitée pour la viande bovine. Une légère baisse des prix est prévue pour la viande de porc.
D'après les projections, les prix moyens en termes réels des produits laitiers dépasseront, sur la période 2010-2019, de 16 à 45 % les niveaux enregistrés sur la période 1997-2006, surtout pour le beurre, soutenus par l'augmentation des prix de l'énergie et des huiles végétales.
Ces projections tiennent compte notamment d'un niveau élevé des coûts de l'énergie.
Le rapport souligne également le rôle des grands pays émergents qui va continuer de s'accroître au cours des prochaines années. Leur part dans la production agricole mondiale, les échanges et la consoimmation sera de plus en plus importante.
Pour les produits couverts par le rapport, « le secteur agricole du Brésil est de loin celui qui connaît la croissance la plus rapide, progressant de plus de 40 % d'ici à 2019, par rapport à la période de référence 2007-2009 ».
La Russie et l'Ukraine devraient progresser de 26 % et 29 % « si les plans et mesures de soutien des gouvernements respectifs se déroulent comme indiqués et portent leurs fruits, marquant une reprise significative des niveaux de production », expliquent la FAO et l'OCDE.
La Chine et l'Inde connaîtraient probablement aussi une croissance importante, respectivement à hauteur de 26 % et 21 %.
La hausse de la production aux États-Unis et au Canada devrait se situer dans une fourchette comprise entre 10 et 15 %, sur la même période, la production agricole nette de l'UE-27augmenterait de moins de 4 %.
Une partie du rapport est également consacrée à la volatilité des prix agricoles. Si elle est à présent élevée, « rien ne permet d'affirmer que nous soyons entrés pour longtemps dans une période où les fluctuations rapides et de grande amplitude seraient beaucoup plus fréquentes », estiment la FAO et l'OCDE.
A télécharger :
• Perspectives 2010-2019: la synthèse du rapport de la FAO et de l'OCDE
les prix agricoles...
mercredi 16 juin 2010 - 08h36
même si ils doivent rester légérement plus haut, ils seront beaucoup trop bas.. la hausse des besoins financiers des agriculteurs sont identiques aux autres catégories socio professionnelles , par conséquent, les prix agricoles resteront beaucoup trop bas par raport aux couts de production...les paysans doivent s'unir pour défendre des prix à la hauteur de leurs besoins...REMUNEREZ LES FACTEURS DE PRODUCTION (TERRES-CAPITAL-TRAVAIL)...ARRETEZ DE PRODUIRE SI ON NE VOUS PAYE PAS. LA PAYSANNERIE DOIT CHANGER; SORTIR DES DISCOURS ET DES PROMESSES