Mardi 20 octobre, l'Unifa a annoncé un chiffre d'affaires réalisé par ses 50 adhérents en 2014 de 3 milliards d'euros, en recul de 3 % pour un effectif stable de 4.120 emplois directs et d'environ 12.000 emplois indirects.
La campagne 2014/2015 marque une légère baisse des tonnages livrés en engrais et amendements minéraux basiques à 12 millions de tonnes (- 1 % par rapport à la campagne précédente). Traduits en éléments nutritifs, il en résulte une hausse pour l'azote de 5 %, un léger recul sur le potassium de 2 % et une baisse du phosphore (- 8 %) par rapport à la moyenne des trois dernières campagnes.
Face à la prolifération du nombre de produits se prévalant d'être « biostimulants » et de leurs allégations multiples, l'Unifa demande aux autorités la mise en place de mesures évaluatives rapides et efficaces et des contrôles plus fréquents. Constatant la confusion croissante chez les utilisateurs, Gilles Poidevin, délégué général de l'Unifa, a déclaré « l'innocuité et l'efficacité agronomique doivent être démontrées ; l'Unifa demande au législateur d'adapter la réglementation à cette évolution du marché ».
A quelques semaines de la conférence mondiale de Paris sur le climat (COP21), l'Unifa, qui représente la quasi-totalité de la production française d'engrais et les trois-quarts des volumes livrés dans l'Hexagone, a affirmé que « les industries françaises de la fertilisation ont diminué de 75 % leurs émissions de gaz à effet de serre et amélioré l'efficacité de la fertilisation azotée de 50 %. »
Les fabricants français réclament par ailleurs que les produits importés de pays extra-européens soient « soumis aux mêmes contraintes » environnementales, notamment les engrais azotés chinois « fabriqués à partir de charbon » quand les Européens utilisent surtout du gaz naturel.