Les ministres de l'Agriculture allemand, français et polonais, réunis mardi à Bonn, ont affirmé vouloir soutenir les agriculteurs européens face à l'embargo russe.
« Notre objectif doit être de minimiser l'impact pour les intéressés, et dans le même temps de trouver des nouveaux marchés et des nouveaux débouchés, pour amortir les crises à l'avenir », a déclaré le ministre allemand de l'Agriculture, Christian Schmidt, dans un communiqué, à l'issue d'une rencontre avec ses homologues français Stéphane Le Foll et polonais Marek Sawicki.
Les trois responsables ont évoqué les conséquences de l'embargo russe sur les produits agricoles européens décidé il y a un mois par Moscou en riposte à des sanctions économiques de l'Europe et des Etats-Unis, sur fond de crise ukrainienne. Les trois poids lourds agricoles de l'UE voulaient trouver une position commune avant une réunion extraordinaire des ministres européens de l'Agriculture sur le sujet vendredi à Bruxelles. Ils comptent insister ensemble sur la nécessité de suivre le sujet « au jour le jour » et produit par produit, pour « se tenir prêt à intervenir » si besoin est, a-t-on précisé à Paris. M. Le Foll avait déjà discuté la semaine dernière avec son homologue espagnole du sujet.
Pas de dédommagement intégral
Pour le moment, les restrictions russes ne se sont pas encore trop fait sentir sur les marchés agricoles, à l'exception de la filière laitière. Leur impact final pourrait être moins important que ce qui était craint à l'origine.
« Il est d'ores et déjà perceptible que la partie russe s'écarte de son intention initiale et autorise tout de même certains produits » à entrer sur le marché, a souligné le ministère allemand de l'Agriculture. La Russie a aménagé à la fin d'août à la marge sa liste de produits bannis, selon l'Association française des industries alimentaires (Ania).
En amont, le ministre allemand avait tenté de tempérer les attentes d'indemnisation. Il ne pourra pas y avoir de « dédommagement intégral » des agriculteurs européens affectés par l'embargo russe sur leurs produits, avait-il prévenu dans la matinée.
La Commission européenne a annoncé des aides aux producteurs de certains fruits et légumes, étendues vendredi au secteur laitier. Au total, ce sont quelque 145 millions d'euros que l'UE a mobilisés pour financer le retrait du marché de produits – fruits, légumes et fromages par exemple – et éviter un afflux de marchandises à même de faire plonger les prix.
Aucune enveloppe supplémentaire ne sera demandée à Bruxelles, mais des mesures de promotion et de recherche de nouveaux marchés, a-t-on confié dans l'entourage de M. Le Foll.
Patriotisme fruitier
C'est le secteur laitier qui est pour le moment le plus touché par l'embargo, par le biais du fromage qui ne peut plus être exporté en Russie. La production de fromage s'ajuste à la baisse et le lait est réorienté vers la fabrication de lait en poudre et de beurre, qui se conservent mieux. Toute la filière est déstabilisée, alors qu'elle se prépare de surcroît à affronter l'an prochain la fin de son régime de quotas. Mais selon la fédération agricole allemande DBV, les déséquilibres actuels sont surtout le fait des distributeurs qui essaient de tirer parti de la situation en faisant pression sur les prix.
Le secteur de la pomme pourrait aussi souffrir, même s'il est encore trop tôt pour l'évaluer puisque la campagne vient de commencer. La Pologne est le premier exportateur mondial de pommes, et la Russie un gros client pour ce produit.
En Pologne, comme en France, les appels au patriotisme fruitier se sont multipliés. En Allemagne aussi. « Vous devez manger, je dois manger, nous devons manger (des fruits européens), tôt le matin, cinq fois par jour, point final », a exhorté mardi M. Schmidt.
le marché commun
mardi 02 septembre 2014 - 20h25
revenir sur des bases solides le marché commun était produire et consommer entre nous de ce temps les agriculteurs vivaient de leur métier dignement ils produisaient gagner de l'argent et surtout ils en dépensaient et ils avaient leurs comptes en banque plein aujourd'hui ils sont devenu des esclaves des coops et des banques et sous le fouet de syndicats muet et surtout sans aucune idée car trop bien arrosé par l’état crocodile40