A moins de trois mois de la date officielle de mise en œuvre du dispositif Ecotaxe, Coop de France interpelle à nouveau les pouvoirs publics sur plusieurs difficultés et attentes des opérateurs.
« Comment respecter les conditions opérationnelles d'équipement de 600.000 camions en période de récoltes et de pénurie de transport ? Comment envisager une hausse de 10 % de la taxe dès le 1er janvier prochain alors que la compétitivité du secteur est fragilisée depuis plusieurs années ? Comment envisager un dispositif opérationnel au 1er octobre alors que nous attendons toujours les derniers arrêtés fixant le barème de majoration de la taxe, ainsi que les modalités d'exemption de la collecte de lait ? », interroge Coop de France.
L'organisation des coopératives « a sensibilisé régulièrement le gouvernement ces derniers mois, pour demander un report de la mise en œuvre de la taxe ainsi qu'une stabilité du barème ». « Ces alertes n'ont toujours pas été prises en compte. Coop de France souhaite instamment qu'une prise de conscience émerge afin de considérer la situation particulière de la filière alimentaire, au risque, dans le cas contraire, d'aboutir à des situations de blocage inédites. »
« La mise en œuvre de l'écotaxe au 1er octobre est impossible. On ne sera jamais prêt. L'écotaxe représente 5 à 8 % de hausse des coûts de transport. Comme les transporteurs la répercuteront sur les chargeurs, elle sera supportée par la filière. Et ce n'est pas le moment », a déclaré le président de Coop de France, Philippe Mangin, à l'occasion de sa rencontre avec François Hollande le 22 juillet 2013, indique le communiqué.