Un rapport, publié lundi par la Cour des comptes européenne, considère que « les États membres de l'UE pourraient réaliser des économies considérables sur les subventions allouées à des projets de développement rural tout en garantissant un meilleur rapport coût/avantages ».
« Même si la maîtrise, par les États membres, des coûts afférents aux subventions pour le développement rural présente de nombreuses déficiences, les auditeurs de la Cour des comptes ont mis en évidence des approches exploitables, d'un bon rapport coût/efficacité, qui pourraient être plus largement appliquées », écrit la Cour dans un communiqué du 15 décembre 2014. « La Commission accepte ces constatations et a fait part de son intention d'œuvrer avec les États membres à renforcer la maîtrise des coûts des actions de développement rural au cours de la prochaine génération de programmes de développement rural. »
Les petits ruisseaux font les grandes rivières
« Les montants en jeu étant considérables, tous les gestionnaires du budget de l'UE – la Commission et les États membres – doivent s'attacher à réaliser les actions adéquates au meilleur prix », a déclaré Kevin Cardiff, membre de la Cour en charge du rapport. « Nous pouvons réaliser des économies bien plus importantes dans le domaine du développement rural en maîtrisant les coûts : quelques centaines d'euros économisés sur chaque projet d'investissement pourraient générer, globalement, plusieurs millions d'euros d'économies. Chaque économie de 1 % se traduirait par un bénéfice total de 500 millions d'euros d'ici à 2020. »
Les dépenses que l'UE avait prévu de consacrer au développement rural pour la période 2007-2013 (100 milliards d'euros) ont été exécutées pour près de moitié par les États membres sous la forme de subventions en faveur d'investissements et d'autres projets réalisés par les agriculteurs, les entreprises rurales, les associations et les autorités locales, rappelle la Cour.