Les « Bonnets rouges » manifesteront à Carhaix (Finistère), dans le centre de la Bretagne, le 30 novembre 2013 contre l'écotaxe et pour le maintien de l'emploi dans la région, a annoncé vendredi le collectif « Vivre, décider et travailler en Bretagne » à l'origine du mouvement de contestation.
Face à « l'absence de réponses concrètes du gouvernement aux problèmes de la Bretagne, au peu de crédibilité du pacte d'avenir proposé aux Bretons », le collectif a décidé d'organiser un nouveau rassemblement « le plus large possible le samedi 30 novembre à 15 heures à Carhaix », indique-t-il dans un communiqué.
Le rassemblement pourrait se tenir sur le site du festival « Les Vieilles Charrues », une vaste prairie qui a accueilli jusqu'à 270.000 festivaliers en quatre jours, située à l'entrée de Carhaix, une petite ville de 8.000 habitants.
Les « Bonnets rouges » avaient annoncé, le 8 novembre, qu'ils préparaient une nouvelle manifestation pour le 30 novembre à 15 heures mais sans préciser le lieu, indiquant uniquement qu'elle se tiendrait « quelque part en Bretagne ».
Le mouvement est à l'origine du rassemblement organisé le 2 novembre à Quimper qui a réuni entre 15.000 et 30.000 personnes contre l'écotaxe sur poids-lourds et pour le maintien de l'emploi en Bretagne.
La manifestation du 30 novembre, « digne et calme », réunira des artisans, commerçants, salariés, paysans, pêcheurs, entrepreneurs, élus ou tout simplement des citoyens bretons, « unis dans la volonté de vivre, décider et travailler en Bretagne », précise le communiqué signé du maire DVG de Carhaix, Christian Troadec, du président de la FDSEA du Finistère, Thierry Merret, et d'Olivier Le Bras, délégué FO de la société d'abattage de porcs Gad SAS.
L'annonce du lieu de la manifestation intervient alors que le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a réaffirmé vendredi vouloir « prendre le temps nécessaire » pour la mise en œuvre de l'écotaxe, suspendue sine die à la fin d'octobre. « Nous n'avons pas de délai. Nous prendrons le temps nécessaire », a insisté le chef du gouvernement sur France Info. « Ceux qui protestent, je les invite à la table des discussions », a-t-il lancé.