Compte tenu de la gravité de la situation concernant la conjoncture porcine, et dans la perspective du prochain conseil des ministres européens de l'Agriculture, le comité régional porcin (CRP) de Bretagne demande au ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, de « bâtir une proposition de programme de soutien à l'exportation pays tiers. Et ceci, avec la participation engagée des abatteurs et en présence des représentants de la production. Il en va non seulement de la pérennité de la production française mais aussi de tout un pan de l'industrie », indique vendredi le CRP Bretagne dans un communiqué.
« En effet, alors que la production porcine bretonne est en retrait depuis 2011, elle subit de plein fouet une crise économique profonde. Face à une croissance continue de la production sur les grands bassins européens, (+8,14 % des abattages sur 18 semaines en Espagne, +2,67 % sur 26 semaines en Allemagne) et mondiaux ( +6,6 % des abattages aux USA sur 26 semaines), le CRP de Bretagne constate actuellement une très grande disparité en matière de fluidité : au niveau de la production, de réelles difficultés d'enlèvements des porcs charcutiers sont constatés chez certains éleveurs, en aval de l'abattage, les stocks de viande augmentent en cette la période estivale, normalement synonyme de forte demande », explique le CRP.
« Les difficultés financières des éleveurs sont le résultat d'une crise politique liée à l'embargo russe. Les trésoreries des éleveurs sont exsangues et, sans décision politique forte, aucune évolution positive n'est attendue dans un calendrier adapté à leur situation. Pour ces raisons, des décisions concrètes d'intervention sur le marché doivent être prise en urgence. Cette analyse est partagée par la Commission agriculture du Parlement européen réunie le jeudi 16 juillet », poursuit le comité régional porcin.
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samedi 18 juillet 2015 - 11h10
Mettez les charges de MSA et de SMIC au niveau de l'Allemagne et ça ira beaucoup mieux. C'est la raison pour laquelle ils sont plus compétitifs et nous piquent nos marchés et arrêtez de charger la barque en coûts environnementaux et mises aux normesnon compensés par une hausse des prix de vente.