Intervenant en clôture du congrès Jeunes Agriculteurs (JA), qui s'est tenu du 3 au 5 juin à Saint-Brieuc, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, s'est prêté à un jeu des questions-réponses avec les congressistes. L'occasion pour les jeunes de lui adresser en toute franchise et sans pincettes, leurs requêtes et autres considérations.
« À Notre-Dame-des-Landes, c'est un véritable foutoir. Assumez vos responsabilités Monsieur le ministre ! », a par exemple lancé au micro un JA de la Loire-Atlantique. Un autre, de la Champagne-Ardenne, au sujet du projet de loi interdisant l'épandage à moins de deux cent mètres des écoles et habitations, bientôt discutée au Parlement : « Pourquoi une telle rapidité sur un tel sujet ? Et pourquoi sans aucune concertation de la profession ? C'est inadmissible ! »
Autre exemple, sur les loups : « Voilà longtemps que nos troupeaux contribuent à leur alimentation avec des produits de qualité, d'une traçabilité sans faille », a souligné avec humour un éleveur de la Région Paca, avant de demander s'il était normal de consacrer plus de temps et de moyens à installer des loups que des jeunes agriculteurs. « Pourquoi ne venez-vous pas en Corse pour voir comment y appliquer la Pac, a encore demandé un insulaire. Si c'est un problème budgétaire, le billet, on vous le paye ! »
Bon joueur, le ministre a prêté une oreille attentive à chacune des interpellations, s'engageant ici ou là à « creuser le sujet » ou à « se rendre sur place »...
Interrogé par le nouveau président de JA, Thomas Diemer, sur le sort des outils de financements des installations, Stéphane Le Foll s'est par ailleurs engagé devant l'assemblée à maintenir les prêts bonifiés et la DJA, tout en soulignant l'impératif de « les adapter » au regard des réductions des dépenses publiques.
Le ministre a également annoncé qu'il souhaitait renforcer le financement des « points accueil installation », afin de « permettre à toutes celles et ceux qui souhaitent s'installer de bénéficier d'un accompagnement coordonné et suivi dans le temps ». « Le point accueil installation doit être un élément structurel de la politique de renouvellement des générations », a-t-il insisté.
Sur les aides jeunes prévus dans la Pac, Stéphane Le Foll a rappelé que « les jeunes agriculteurs pourraient bénéficier d'une surprime spécifique au titre de l'aide laitière pendant les trois premières années suivant leur installation », soit 15 euros en zone de montagne et 10 euros hors zone de montagne, et qu'il en irait « de même pour l'aide ovine majorée de 6 euros par bête ». Concernant la PMTVA, « les jeunes se verront offrir la possibilité de primer les génisses ».
Quant au sujet de la transformation des EARL en Gaec en cas de changement de structure (agrandissement, apport en capital...), pour bénéficier du principe de transparence, « les discussions se poursuivent encore à Bruxelles, mais la Commission européenne est extrêmement réticente », a fait savoir le ministre.
Arrêtez de vos confusions...
jeudi 05 juin 2014 - 19h19
un ministre vraiment aveugle et sourd... ce ne sont pas les points d'accueil à l'installation qui favorisent les installations...la paperasse lors de l'installation ne manque pas... les projets tirés sur la comète non plus, il faut bien autre chose que des discours, du papier et de la parlotte pour vivre de la terre, il faut un contexte FAVORABLE et des GENS COMPÉTENTS...ce n'est pas avec des Plans de développement bien ficelés que l'on dure dans le métier et dans le temps...IL FAUT DES SAVOIRS FAIRE QUE L ON ACQUIÈRE DANS LES ÉTABLES ET DANS LES CHAMPS AVEC BEAUCOUP DE COURAGE ET DE RÉALISME...