Phil Hogan, désigné par Jean-Claude Junker comme futur commissaire européen à l'Agriculture, a passé son grand oral dans la matinée du 2 octobre 2014 devant les parlementaires européens. Il a ensuite reçu l'approbation de la commission agricole du Parlement européen. Le vote en plénière doit se tenir le 22 octobre. S'il est conforté, l'ancien ministre de l'Environnement irlandais entrera en fonction à Bruxelles le 1er novembre.
Dans son discours d'introduction, Phil Hogan a donné sa vision de l'agriculture et du développement rural pour les cinq prochaines années. « Nous entrons dans une nouvelle phase. Seule une agriculture plus forte et plus compétitive, et la stabilité de nos agriculteurs, pourront assurer la sécurité alimentaire et générer de la croissance et de l'emploi », a-t-il déclaré.
Ajuster la Pac
Le futur commissaire à l'Agriculture s'est engagé à faire les ajustements nécessaires après la première année de mise en place de la nouvelle Pac (2015-2020). « En particulier en ce qui concerne les paiements directs, pour vérifier qu'ils soient applicables en pratique. Si ça n'est pas le cas, je considérerai quels amendements peuvent les rendre plus simples et plus efficaces. Cette exercice inclura bien sûr le verdissement et les surfaces d'intérêt écologique (SIE) », a-t-il précisé.
Embargo russe
« L'embargo russe est le challenge le plus immédiat », a insisté le futur commissaire à l'Agriculture, qui a prévenu que les Européens devaient faire face « ensemble » à cette crise. « Je vais surveiller de près la façon dont les marchés évoluent. Si c'est nécessaire, je n'hésiterai pas à prendre des mesures appropriées ».
Libéralisation du marché
« Au cours des années à venir [...], l'abolition des quotas pour le sucre et le lait mettra l'agriculture européenne dans une bien meilleure position pour répondre aux signaux du marché et aux défis mondiaux », a relevé l'Irlandais, tout en précisant qu'il accorderait « une attention particulière à ce que cette nouvelle situation signifie pour le secteur agricole ».
Commerce international
Le traité de libre-échange avec les Etats-Unis (Transatlantic trade and investment partnership, TTIP) constitue pour Phil Hogan « une priorité importante ». Il a toutefois précisé, devant les membres de la commission agricole du Parlement, qu'aucune négociation internationale « ne saurait sacrifier les produits agricoles européens ». Il a assuré que les normes européennes ne seraient pas abaissées et qu'il maintiendrait « une protection aux frontières, essentielle pour la plupart des secteurs sensibles ».
Selon Michel Dantin, député européen, membre de la commission agricole du Parlement, « Phil Hogan a prouvé qu'il est conscient des enjeux actuels pour l'agriculture européenne, et a mis en évidence le travail sérieux qu'il compte mettre en œuvre en faveur d'une Pac simple, flexible et efficace, et d'une agriculture européenne durable et compétitive à l'échelle internationale. »
« Le commissaire désigné Hogan a démontré sa longue expérience, son expertise et ses ambitions en matière de politiques agricoles. Notre groupe atteste de son engagement à veiller à ce que la Pac serve à créer plus d'emplois et à favoriser la viabilité et la compétitivité du secteur. Nous sommes également très satisfaits de son engagement à renforcer et à améliorer les relations de la Commission avec le Parlement européen », a déclaré Paolo De Castro, membre du groupe socialiste au Parlement européen.
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cours mondial
vendredi 03 octobre 2014 - 07h08
comme ses predecesseurs, il veut le cours mondial pour les productions. noble souhait. encore faudrait il que ce soit reciproque. cela veut dire que si nos marchandises sont au cours mondial, nos charges et contraintes aussi. gnr au cours mondial, main d'oeuvre au cours mondial, impots au niveau mondial, sie au cours mondial (soit 0 %) bcae au cours mondial (inexistant) mais curieusement nos representants qui ralent (un peu, a voix basse, de temps en temps) n'exigent rien à ce sujet, a croire que pour eux, les charges peuvent encore monter !! au fait, a propos de sie, avez vous remarque que des elements imposés comme les bandes tampons ne peuvent plus etre retenues pour la surface reelle, mais pour une surface inferieure.