Les producteurs de légumes de France refusent d'être « la monnaie d'échange d'un troc commercial entre la France et le Royaume du Maroc, ou d'être sacrifiés sur l'autel d'une “realpolitik” diplomatique », indique Légumes de France jeudi dans un communiqué.
L'organisation syndicale cite les propose suivants « entendus lors du premier comité mixte franco-marocain le 11 février 2014 » : « Ce ne sont pas quelques cageots de tomates qui vont bloquer les échanges entre la France et le Maroc... »
« Eh bien si ! », répondent les producteurs de légumes de France. « Nous aussi, producteurs de légumes, nous voulons et avons le droit de vivre et de produire en France ! »
« D'accord pour discuter, mais à la loyale, les producteurs de légumes de France veulent tout mettre sur la table : les distorsions de concurrence, les conditions de production, les prix, qualités, calendriers et volumes des importations. Organiser une vraie complémentarité ne peut être un marché de dupes », explique Légumes de France.
« Quant au gouvernement français, il doit prendre la mesure des enjeux de la production de légumes en France – pour les seuls producteurs de tomates et de fraises, ce sont 30.000 emplois qui sont en jeu – et donner à nos entreprises les moyens de rester compétitifs », poursuit l'organisation.