« L'innovation fait la révolution », déclarait l'invitation au colloque organisé le 17 juin par Agrica. Le groupe de protection sociale complémentaire dédié au milieu agricole a organisé ces rencontres à l'issue de son assemblée générale à Paris.
Pour les intervenants, le numérique est le cœur des innovations actuelles. Et Google, qui n'existait pas il y a 14 ans, est à la fois le modèle et l'ogre. De la multinationale californienne, Catherine Barba, directrice de CB Groupe, a demandé aux responsables présents dans la salle de comprendre au moins l'esprit : l'empathie pour le consommateur, des investissements constants. Et un recrutement attentif à trois qualités : la capacité d'apprendre, la capacité à devenir plus tard un leader, enfin l'humilité et la responsabilité. Il faut aussi, a-t-elle dit, décloisonner au maximum les services : le client est libre de passer d'une offre à l'autre. Les rentes de situation tombent les unes après les autres. Personne ne s'interdit plus aucun métier ». Les intervenants soulignaient « l'uberisation » de la société à l'image de la société Uber qui vient concurrencer les taxis dans leur pré carré.
« Attention, a cependant expliqué Bernard Stiegler, l'innovation n'est pas l'invention. Et pour inventer, il faut des chercheurs ». Catherine Barba l'a rejoint dans la nécessité pour l'Europe de créer son Google .
L'innovation fait la révolution
Autre intervenant, Berin Nahum, fondateur de Medtech, société de robotique chirurgicale (genoux, dos) qui diffuse ses robots dans le monde entier : « Les patients refusent l'aléa chirurgical. Avec les robots, nous réduisons cet aléa. On a toujours besoin de chirurgiens mais leurs gestes sont plus précis, fiables. La force de la France, c'est sa créativité. Innover, c'est transgresser, ne pas hésiter à faire réfléchir ensemble des personnes qui viennent d'univers différents. »
L'innovation fait la révolution : oui ; mais laquelle ? Pour les sociologues présents, elle n'est pas toujours synonyme de progrès. « C'est devenu une incantation. On s'interroge peu sur sa finalité », a regretté le philosophe Jean-Michel Besnier. Il a rappelé que les prémices de la numérisation ont été posées par les hippies californiens en quête d'un monde de partage, sans pouvoirs. Avec Google triomphant, nous sommes loin de la révolution spirituelle dont ils rêvaient. Il s'interroge sur le « transhumanisme », mouvement qui espère arriver à une intelligence non biologique vers 2045.
Google soutient activement le transhumanisme. Et les géants du secteur, Bills Gates en tête, s'inquiètent de la possible perte de contrôle : ils estiment que l'intelligence artificielle peut menacer le monde ! « L'espoir est dans l'incertitude », a conclu Michel Cassé, directeur de recherche au CEA. Et Bertin Nahum a insisté : il n'y a pas que Google. Et il n'y a pas que les innovations numériques qui font avancer le progrès.
samedi 20 juin 2015 - 18h04
groupe de protection sociale complémentaire !! AUTORISE pour voler les adhérents ENROLES DE FORCE !!!! ou est la LIBERTE ?????? a qui cela va t il profiter??