Laurence Tubiana, la négociatrice française en vue d'un accord mondial pour lutter contre le réchauffement climatique, a estimé le 7 mai 2015 que les pays devaient « accélérer » les discussions pour que la conférence de Paris soit un succès.
« Il faut qu'on accélère sinon on ne va pas y arriver », a déclaré l'ambassadrice lors d'un point de presse à Paris, à l'occasion de trois jours de réunions informelles sur le futur accord, avec près d'une cinquantaine de pays. Malgré des discussions qui progressent lentement, la négociatrice française a mis en avant « la confiance » des pays dans le processus et leur volonté que la conférence de Paris soit un succès.
La trajectoire n'est pas bonne pour ne pas dépasser les 2°C de réchauffement
« Tout le monde veut un succès », a-t-elle assuré, ajoutant que « la nécessité d'accélérer » et le souhait « de ne pas avoir de surprise à Paris » étaient aussi des idées unanimement partagées. Mais « tous les pays reconnaissent que nous ne sommes pas sur la trajectoire de 2°C », le seuil de réchauffement par rapport à l'ère pré-industrielle que la communauté internationale vise à ne pas dépasser, afin d'éviter des impacts graves et irréversibles pour de très nombreuses populations.
De mercredi à vendredi, les sujets abordés à Paris sont : les actions avant 2020, les trajectoires d'émissions de gaz à effet de serre à long terme et l'évaluation des politiques climatiques des Etats. « Il y a encore des malentendus à dissiper » avec des pays craignant pour « leur souveraineté » ou « leur développement », explique la diplomate.
Les rencontres informelles sont « un outil important »
Ces rencontres informelles, organisées entre les sessions officielles de négociations avant la conférence de Paris (29 novembre-11 décembre), sont « un outil important » même si « on ne touche pas le texte (de l'ébauche du futur accord )», a estimé Laurence Tubiana.
La prochaine session de négociations se déroulera du 1er au 11 juin à Bonn (Allemagne) et les délégués auront pour mission d'élaguer l'ébauche d'accord qui fait quelque 80 pages en anglais. Le climat sera aussi à l'agenda du G7 prévu en Allemagne les 7 et 8 juin.
Le futur accord de Paris vise à engager plus de 190 pays dans la lutte contre le réchauffement climatique, qui nécessite de se détourner des énergies fossiles, de faire d'immenses progrès dans l'efficacité énergétique et de modifier la gestion des terres (reforestation, cultures, etc.)
Objectif?
lundi 11 mai 2015 - 17h34
Les pays "en développement" (Inde, Chine...) n'ont aucun intérêt à un accord sur le climat (si tant est que ça puisse avoir un impact, mais passons...) car cela briderait forcement leur économie. Et ça, ils ne veulent pas et on peut les comprendre.