Le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire a estimé mardi que l'avenir du secteur passait par le « local », la proximité entre le producteur et le consommateur, par opposition à une agriculture fondée sur de grandes structures de production pour une alimentation mondialisée.
« L'avenir de l'agriculture est au local, contrairement à ce qui a été engagé pendant des années où on a cru au contraire que l'avenir de l'agriculture était au mondial », a affirmé le ministre lors d'une conférence de presse.
« Moi, je crois au local, je le dis pour les agriculteurs français, pour les Européens, pour les agriculteurs au niveau mondial », a ajouté Bruno Le Maire, qui met la dernière main aux mesures qui seront proposées à ses homologues à la fin de juin à Paris lors du G20 agricole.
L'avenir « passe aussi par le développement de petites exploitations agricoles en Afrique, dans les pays en voie de développement, qui permettront de lutter contre la faim dans le monde », a poursuivi le ministre avant de lancer: « le local, c'est l'avenir, la modernité, le révolutionnaire ».
« Les consommateurs ont envie de se réapproprier leur consommation, savoir d'où vient le lait, la tomate... et que ces produits ont parcouru le moins de distance possible », selon Bruno Le Maire.
Faire venir des pommes du Chili ou du bœuf de l'Argentine est une « aberration » économique et sociale, pour le ministre qui se veut l'avocat de l'agriculture de proximité.
Le ministre a fait ces déclarations alors qu'il apportait son soutien à l'association « le petit producteur ».
Lancée il y a cinq ans, cette initiative regroupe plus de 400 producteurs de fruits, légumes et désormais de produits laitiers. Son objectif est de promouvoir des aliments de qualité pour le consommateur et rémunérateurs pour le producteur.