Le Centre d'études et de prospective (CEP) du ministère de l'Agriculture a présenté le mardi 17 septembre 2013 ses travaux « Agriculture, forêt, climat : vers des stratégies d'adaptation » (AFClim), lancés à la fin de 2011. Cette prospective, qui a rassemblé une trentaine d'experts, vise à montrer « de manière concrète les principaux effets du changement climatique d'ici à 2050 [...], à réfléchir aux stratégies d'adaptation possibles et à sensibiliser l'ensemble des acteurs concernés ».
Pour cela, quatorze études de cas prospectives ont été conduites à l'échelle de l'exploitation (grandes cultures dans le Cher, polyculture-élevage dans la Meuse, cultures industrielles dans la Somme, maïs irrigué dans les Landes, bovin lait dans les Côtes-d'Armor...) ou de peuplements forestiers pour analyser les changements du climat local mais aussi les caractéristiques techniques et environnementales qui joueront dans l'adaptation des systèmes de production.
Il en ressort par exemple pour une exploitation de grandes cultures dans le Cher qu'à l'horizon de 2050, les conditions automnales et hivernales auront plutôt tendance à s'améliorer pour les cultures d'hiver : disponibilité en eau, meilleure valorisation de l'azote, réduction du risque de gel. En revanche, le changement climatique devrait conduire à une dégradation des conditions d'élaboration du rendement en fin de cycle, due aux stress hydrique et thermique. Cet effet pourrait être en partie compensé par une accélération et un décalage des cycles des cultures. Une dégradation des conditions d'implantation des colzas à l'automne est également probable.
Les experts proposent ainsi trois types d'adaptation : esquiver le stress hydrique en décalant le cycle des cultures et introduire des cultures dérobées ; développer l'irrigation pour accroître les rendements (avec ce que cela peut poser en matière de conflits d'usage sur l'eau) ; diversifier les cultures et adopter des techniques de conservation des sols.
« Mais l'adaptation n'est pas seulement une affaire de technique », précisent les experts. Les facteurs sociaux, économiques, culturels et humains doivent aussi être pris en compte. C'est pourquoi les études de cas ont été confrontées à quatre scénarios de contexte à l'échelle nationale (« métropolisation et consumérisme », libéralisation et priorité à la production », « mosaïque de territoires et d'acteurs », « transition énergétique et environnementale ». L'analyse de ces croisements a alors permis de tirer des enseignements sur les facteurs favorables ou défavorables aux actions d'adaptation synthétisés par scénario.
Dans le scénario 1, l'adaptation des systèmes de production s'appuie sur l'optimisation technique et la mobilisation des ressources disponibles. Pour le scénario 2, les contraintes liées au changement climatique pèseront peu face à la pression accrue de la concurrence internationale. Les territoires renforceraient leur spécialisation dans le scénario 3. Enfin, dans le scénario 4 les transformations des systèmes de production agricoles et forestiers sont les plus profondes.
Il ressort de cette prospective AFClim que la question de la ressource en eau constitue « un enjeu particulièrement aigu ».
Parmi les leviers à retenir pour l'adaptation de l'agriculture et de la forêt au changement climatique, la prospective AFClim en a mis trois en lumière :
• Adapter les interventions agricoles et sylvicoles pour faire face au stress hydrique (décalage des périodes de pâturage, adapter les interventions sylvicoles, stratégie d'esquive en grandes cultures...) ;
• Se tourner vers des cultures ou des essences mieux adaptées aux conditions climatiques futures (« sans pour autant surestimer les marges de progrès possibles par cette voie ») ;
• Refondre l'ensemble du système de production pour les productions végétales, ce qui pose la question de l'accompagnement par la recherche, les politiques publiques et les acteurs du développement agricole et forestier.
Téléchargez le rapport AFClim.
Pas trop de plan sur la Cométe...
mercredi 18 septembre 2013 - 20h14
Inutile de focaliser sur des études de ce genre qui coutent certianement trés chers et dont on n'a que faire...D'ici 2050, des m3 d'eau vont couler sous les ponts...On verra bien les moments venus; il faudra surtout comme on eu nos parents et grands parents garder du bon sens et SURTOUT DU REALISME...pas besoin d'avoir des simulations hyper pointues qui d'ailleurs pourront s'avérer complétement fausses...Que sera notre agriculture ??? que seront nos paysans ??? en restera-t-il ??? Qu'elles seront les disponibilités énergétiques ??? les pays arabes seront-ils toujours fournisseurs ??? La population mondiale sera-t-elle de 7-8-9-10 milliards ??? Que sera la politique de la France ??? La révolution ??? LAQUELLE ??? arrêtons de gamberger...