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Céréales

Stocks de report lourds en blé tendre (FranceAgriMer)

Publié le mercredi 10 décembre 2014 - 17h52

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Photo : J.-M. Nossant
Photo : J.-M. Nossant

Lors du conseil spécialisé pour la filière céréalière de FranceAgriMer du 10 décembre, Rémi Haquin, président du conseil, a souligné une baisse des exportations par rapport à l'année dernière ainsi que la lourdeur des stocks. Et ce, malgré un rebond sur le marché et des exportations dynamiques par rapport au mois dernier.

 

Les exportations de blé tendre vers les pays tiers ont été revues à la hausse de 300.000 t par rapport au mois dernier et atteindraient alors, pour la campagne 2014-15, quelque 8,5 millions de tonnes (Mt). Les chargements ont en effet été dynamiques notamment vers l'Egypte et le Maroc. Grâce à des prix compétitifs, la France a percé le marché égyptien en vendant plus de 600.000 tonnes de blé à l'Egypte alors que l'année dernière elle n'a rien vendue.

 

La France a par ailleurs envoyé du blé fourrager vers des « destinations exotiques »: la Thaïlande (40.000 tonnes), la Corée du Sud (95.000 tonnes) et les Etats-Unis (45.000 tonnes), probablement pour un usage fourrager. Pour les Etats-Unis, grands exportateurs de blé, il s'agit d'un fait « rarissime ».

 

 

La Roumanie devant la France

 

Mais de manière générale, les exportations de blé français sont en recul par rapport à l'an dernier, en particulier vers l'Algérie. A ce jour, « 3,6 millions de tonnes de blé français ont été embarquées, soit 9 % de moins que l'an dernier à date équivalente », a déclaré Olivia Le Lamer, chef de l'unité des grandes cultures de FranceAgriMer. 

 

Trois mois après le début de la commercialisation de la récolte 2014-15, FranceAgriMer estime que la France devrait pouvoir exporter environ 16,5 Mt de blé sur l'ensemble de la campagne, contre plus de 19 Mt l'an dernier. La France, traditionnellement premier exportateur de l'Union européenne, n'est en effet pour l'instant qu'en deuxième position derrière la Roumanie, qui totalise 31 % des ventes en direction des pays hors-UE.

 

Ainsi, malgré ce dynamisme, le stock de blé reste extrêmement important pour l'instant : 4,5 Mt contre 2,3 Mt l'an dernier. A cela, s'ajoute un stock de maïs aussi important de 4,1 Mt. « Il va falloir poursuivre une dynamique de vente forte pour éviter des situations de surstocks », a conclu Rémi Haquin.

 

 

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Claire Faure


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