« Les disponibilités exportables de blé de la mer Noire sont nettoyées à 70 %. Il leur reste environ 7 millions de tonnes (Mt) à exporter, qui ne sortiront que si le prix mondial est intéressant par rapport aux prix intérieurs très élevés », a indiqué Jean Charzat, de la société Bunge, lors d'une conférence organisée par l'Aftaa (1), le 27 novembre 2013 à Paris.
Selon lui, les disponibilités en blé à l'exportation aux États-Unis sont d'ores et déjà épuisées. Celles de l'Australie iront vers l'Asie et le Canada, qui a connu une très bonne récolte, mais subit pour le moment des difficultés logistiques.
« Si le dernier appel d'offre égyptien pour l'importation de blé a été remporté par la Russie et la Roumanie, le prochain pour décembre pourrait profiter à la France », a estimé Jean Charzat. Il a souligné que, si le rythme continue, avec 11 Mt de blé exportées par l'Europe à la fin de novembre, l'Union pourrait exporter 26 Mt en 2013-14. Selon lui, « la demande est là sur le papier, mais elle dépendra des conditions de culture dans l'hémisphère Nord cette année ».
Ainsi, le spécialiste a expliqué que les importateurs attendront de voir les conditions climatiques de ces zones de production à la sortie de l'hiver et au printemps pour se positionner. Si les conditions climatiques sont difficiles, ils pourraient passer aux achats en craignant une hausse ; si tout se passe bien, ils pourraient reporter au maximum leurs achats en espérant une détente des prix, a conclu Jean Charzat.
_____
(1) Association française des techniciens de l'alimentation animale.