A l'image de ce qui se pratique lors de la précampagne pour les présidentielles, la Coordination rurale (CR) réclame, dans un communiqué du 7 novembre 2011, un temps de parole équitablement réparti entre les syndicats agricoles. Une demande qu'elle souhaite voir satisfaite avant les prochaines élections pour les chambres d'agriculture.
« Dans le syndicalisme agricole, on entend qu'une seule voix », se plaint le syndicat minoritaire. « Le temps de parole accordé par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) au secteur de l'agriculture l'a été au seul bénéfice de la FNSEA ! ».
La CR a demandé « un temps d'expression directe » que le CSA a déjà refusé au motif que « le Conseil n'était pas tenu d'attribuer un temps d'antenne à chacune des organisations professionnelles d'un même secteur susceptibles de se prévaloir d'une représentativité à l'échelle nationale », mais surtout que « la FNSEA a obtenu 55 % des suffrages aux élections des chambres d'agriculture en 2007 ».
Or pour la CR, le score de 55 % correspond au vote FNSEA + JA (Jeunes Agriculteurs). « Pourquoi admettre comme seule expression autorisée une alliance de deux syndicats indépendants et non point des autres organisations représentatives ? », questionne-t-elle.
« Le raisonnement du CSA qui consiste à prétendre que la FNSEA représente l'ensemble de la profession agricole est un grave déni démocratique. Il est choquant que le service public favorise un seul syndicat, alors que quatre sont représentatifs, laissant ainsi à penser au téléspectateur qu'il n'existe qu'un seul syndicat représentatif. Cette absence de pluralisme, générée par le CSA, contribue à donner une information partielle et partiale et ce à la veille d'une importante échéance électorale pour le monde agricole. L'esprit du service public est bafoué. »