Les Etats de l'UE ont annoncé mardi leur volonté de poursuivre les discussions avec le Parlement européen afin de trouver un accord sur ses demandes pour approuver le budget de la période 2014-2020.
« Nous allons continuer à explorer toutes les options possibles afin de trouver un accord sur les perspectives financières », a annoncé le chef de la diplomatie irlandaise Eamon Gilmore à l'issue d'une réunion à Luxembourg avec ses homologues européens.
Les chefs des groupes politiques du Parlement européen ont exprimé de sérieuses réserves sur un projet d'accord négocié la semaine dernière entre leurs représentants et M. Gilmore.
« Les discussions continuent » avec le Parlement européen, a confirmé le ministre francais en charge des Affaires européennes, Thierry Repentin.
« Le mandat a été renouvelé à la présidence irlandaise pour mener à bien la discussion avec l'objectif de trouver un accord qui, s'il était là, serait partagé par tout le monde et que, s'il n'était pas au rendez-vous, devrait être porté au débit de tout le monde », a-t-il expliqué.
« A une année des élections européennes, il n'est dans l'intérêt de personne qu'on ait une sorte de blocage institutionnel, ne serait-ce que de quelques mois », a-t-il souligné.
« On n'est pas très loin d'un accord, s'il y a preuve de bonne volonté de part et d'autre », a-t-il assuré.
« Il y a des marges pour qu'on tire encore sur l'élastique. Il y a aussi la demande du Parlement européen qu'on trouve très légitime de conforter le fonds d'aide aux plus démunis avec une augmentation à 3,5 milliards et une demande sur la recherche et le développement. Ce n'est pas une fin de non-recevoir qu'on doit faire sur cette question », a-t-il affirmé.
M. Repentin a toutefois reconnu que « certains pays ont plus d'ouverture que d'autres ».
Sans le feu vert du Parlement, le projet de budget adopté par les dirigeants européen en mars sera caduc. Il prévoit 960 milliards d'euros en crédits d'engagement et 913 milliards en crédits de paiement pour la période 2014-2020.
Une enveloppe de 6 milliards d'euros doit financer des actions en faveur de l'emploi des jeunes, thème principal du sommet européen des 27 et 28 juin à Bruxelles.