Après une suspension liée aux élections européennes, le collectif Vivre, décider et travailler en Bretagne (dit des « Bonnets rouges ») a annoncé, jeudi, la relance de ses actions.
« Le printemps des Bonnets rouges commencera dès samedi à Nantes. Il s'étendra dans les jours qui viennent à toute la Bretagne », indique le collectif dans un communiqué du 29 mai.
Annoncés depuis plusieurs jours sur la question de la réunification de la Bretagne historique, au moins deux rassemblements sont prévus samedi, à Nantes et Brest, sur le thème « De Brest à Nantes, c'est la Bretagne ».
Refusant les « décisions jacobines et partisanes », le collectif « constate que certains élus, maires de grandes villes et parlementaires, veulent être plus bêtement technocratiques que les technocrates eux-mêmes », ne voyant « dans le découpage territorial qu'un bricolage administratif, au mépris des populations qui y vivent ». « Nous ne voulons pas de cette France du chômage, de détresse, d'individualisme, de non-sens », indique le texte.
Le collectif rappelle sa volonté de « libération des énergies pour l'économie et l'emploi dans une Bretagne historique », incluant la Loire-Atlantique, ainsi que ses différentes revendications, dont le maintien de la gratuité des routes en Bretagne, la suppression de l'écotaxe, la fin des distorsions de concurrence et du dumping social.
« Dans une Bretagne marquée par la crise et des fermetures d'usines et d'entreprises, il y a urgence à agir. Mais l'Etat reste sourd et méprisant », assure le collectif, qui demande aux Bretons « de refuser d'obéir à ceux qui veulent une Bretagne morte et une France absurde. »
Par ailleurs, indique le communiqué, le maire de Carhaix (DVG), Christian Troadec, retrouve – aux côtés de Thierry Merret et Carole Nicole – sa fonction de porte-parole du Collectif, dont il s'était départi pendant la campagne pour les élections européennes où il était candidat.