Des chercheurs de l'Inra ont annoncé, le 17 octobre 2014 dans un communiqué, le développement pour la première fois d'un procédé de fractionnement par voie sèche de la biomasse végétale (paille de blé et de riz) pour contribuer à produire du biocarburant, des biomatériaux et des biomolécules.
Aujourd'hui, la plupart des procédés utilisés pour transformer la biomasse en biocarburants sont fondés sur des traitements chimiques coûteux en réactifs et en énergie, en investissement, consommant beaucoup d'eau et générant beaucoup d'effluents toxiques à traiter.
Pour pallier ces inconvénients, le nouveau procédé – qui fait l'objet d'un dépôt de brevet – permet de fractionner la paille en différentes fractions enrichies, d'une part, en cellulose très accessible aux enzymes et, d'autre part, en lignine-hémicelluloses et minéraux. Ces différentes fractions issues de la biomasse lignocellulosique peuvent servir de base à la production de biocarburants, d'agents de charges pour les matériaux composites biosourcés ou servir de substrats pour l'extraction ou la synthèse de biomolécules pour la chimie.
« Ce procédé, applicable également à d'autres ressources comme le bois, les sous-produits agricoles, les cultures lignocellulosiques spécifiques, etc., pourra s'inscrire dans les futurs schémas de bioraffineries permettant d'améliorer l'offre verte pour l'énergie, les matériaux et la chimie », juge l'Inra dans son communiqué.