Le varroa décime les colonies d'abeilles domestiques via son interaction avec les virus déjà présent chez ces insectes indique une étude publiée en octobre 2014 par l'Inra*.
Cette étude a été menée en Nouvelle-Zélande, pays insulaire touché par le parasite depuis 2001 et dont la totalité du territoire n'est pas encore touchée. Le varroa, arrivé en France en 1982, est actuellement présent sur l'ensemble du globe hormis l'Australie.
Le virus des ailes déformés se multiplie
La spécificité de la Nouvelle-Zélande a permis de comparer les analyses des colonies d'abeilles avant et après l'arrivée du varroa. Il s'est avéré que le virus des ailes déformés (DWV) n'était pas présent sur les zones étudiées avant l'arrivée du parasite. A partir du moment où la présence du varroa est observée, la charge en DWV augmente au fur et à mesure des années, même si la pression du varroa diminue.
Le virus du Cachemire (KBV) provoque, quant à lui, une forte mortalité dans les deux ans suivant l'arrivée du parasite puis disparait des colonies.
L'effet du KBV pourrait expliquer la brusque mortalité des colonies d'abeilles sauvages en France lors de l'arrivée du parasite. Le DWV, présent également en Europe, pourrait expliquer une plus forte mortalité dans les ruches contaminées par le varroa.
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* Institut national de la recherche agronomique.