« A l'analyse des mesures annoncées, le Modef n'est pas totalement satisfait. Il note des avancées intéressantes sur la nouvelle ICHN, sur l'aide laitière, sur l'autonomie fourragère des élevages avec l'aide à la production de protéines végétale et les MAEC et sur l'agriculture biologique », souligne le syndicat dans un communiqué publié à l'annonce des derniers arbitrages sur la réforme de la Pac présentés le 27 mai par le ministre de l'Agriculture.
« Par contre, le Modef regrette que la PMTVA ne soit pas plafonnée. Ce plafonnement aurait permis d'augmenter la prime pour les 40 premières vaches et de dégager des moyens pour aider les éleveurs de vaches allaitantes à engraisser les broutards sur des ateliers de 30 jeunes bovins au maximum. »
« Le Modef regrette que la franchise de 5.000 euros pour l'application des stabilisateurs et autre réduction budgétaire ait été supprimée dans la nouvelle Pac. »
« Le Modef dénonce l'obligation d'utiliser des semences fourragères (légumineuses et graminées) certifiées au détriment des semences de ferme pour bénéficier de l'aide aux protéagineux. »
« Le Modef se félicite de l'aide à la vache laitière plafonnée à 30 ou 40 vaches suivant les zones, tout en considérant que la situation des éleveurs laitiers aurait mérité un montant plus élevé pour aider au maintien de la production dans des zones où elle est en train de disparaître. »
« Mais pour véritablement apprécier la portée de la réforme de la Pac dans toutes ses dimensions, il faudra attendre que les agriculteurs aient en main le montant réel des aides qu'ils percevront et que les mesures du deuxième pilier [de la Pac] soient négociées avec les régions », conclut le communiqué.