L'Ordre des vétérinaires, qui multiplie les actions pour une utilisation raisonnée et contrôlée des antibiotiques, veut agir sur les prescripteurs en revendiquant un tarif unique pour les antibiotiques administrés aux animaux domestiques et d'élevage.
« Pour un meilleur encadrement des relations commerciales, nous voulons un prix unique des antibiotiques à la vente », a indiqué Michel Baussier, président du Conseil supérieur de l'Ordre des vétérinaires, « déterminé dans la lutte contre l'antibiorésistance ».
« Lors de la prochaine réunion de la Fédération vétérinaire européenne du 9 juin 2011 à Palerme, nous demanderons, à défaut d'obtenir gain de cause, au moins un encadrement autoritaire et arbitraire des marges », a-t-il précisé.
L'Ordre des vétérinaires souhaite donc « qu'un certain nombre de pratiques qui se sont développées entre les firmes pharmaceutiques et les vétérinaires soient corrigées sévèrement ».
« Comme le vétérinaire est à la fois prescripteur de médicaments et dispensateur, à l'heure où l'on met le projecteur sur les conflits d'intérêt, il va de soi qu'objectivement, il s'agit bien d'un conflit d'intérêt », a estimé M. Baussier.
Le numéro du Press Contact News de l'Ordre national des vétérinaires de mai 2011 rappelle que la France est le deuxième pays utilisateur d'antibiotiques vétérinaires de l'Union Européenne, après l'Allemagne.
En médecine vétérinaire, la consommation d'antibiotiques représente en France 16,5 % des ventes de médicaments (131 millions d'euros pour les antibiotiques) contre 3,1 % en médecine humaine (620 millions d'euros).