« Les résultats des analyses complémentaires demandées sur les animaux trouvés morts dans le lit du Gouessant (Côtes d'Armor) sont parvenus », a informé la préfecture, dans un communiqué, précisant que les recherches toxicologiques se poursuivent.
Ces analyses révèlent la présence de du sulfure d'hydrogène (H2S) chez un ragondin mais ni cyanobactéries ni poisons n'ont été décelés à ce stade.
Comme chez cinq des six sangliers précédemment analysés, les résultats ont révélé la présence de H2S, gaz toxique émis par la décomposition des algues dans les poumons du ragondin, à hauteur de 2,45 mg/kg. En revanche les analyses sur le ragondin n'ont pas révélé la présence de H2S dans le sang.
« Les analyses réalisées sur 7 sangliers (1 mâle, 3 laies et 3 marcassins) ne permettent pas de mettre en évidence dans les bols alimentaires prélevés, la présence d'anticoagulants (recherches sur 2 laies), d'insecticides organophosphorés, de carbamates et de chloralose (sauf pour une laie à 5μg/g - résultat déjà communiqué) », affirme la préfecture.
« Une nouvelle recherche toxicologique portant sur d'autres types de molécules toxiques va être demandée au laboratoire de l'école vétérinaire de Lyon, afin d'être certain d'avoir exploré toutes les pistes possibles », poursuit-elle. Les résultats sont attendus, « au mieux, » en fin de semaine.
« En l'état actuel des données, les seuls résultats significatifs portent sur le H2S », ajoute la préfecture.
Elle fait ensuite le point sur l'avancement de la mise en oeuvre du plan de lutte contre les algues vertes du 5 février 2010 dans la baie de Saint-Brieuc. « Les mesures prévues ont été prises et renforcées », souligne-t-elle.
« En ce qui concerne les mesures préventives, le projet de territoire du bassin versant de Saint Brieux devrait être signé en septembre entre l'ensemble des partenaires, pour un montant d'environ 25 millions d'euros », poursuit la préfecture.
Ce plan prévoit notamment « des préconisations pour l'ensemble des exploitations portant sur les pratiques agronomiques (règles de fertilisation, etc.), l'évolution des systèmes agricoles (introduction de nouvelles cultures ou prairies dans la rotation, changement de productions, passage au bio), les aménagements fonciers pour favoriser l'augmentation de la sole en herbe, l'implantation des haies, l'implantation des zones humides à l'échelle des baies (fait par collectivités locales) et à l'échelle de l'exploitation », précise-t-elle
Le plan comporte en outre « un objectif de reconversion de 9.000 ha de zones humides cultivées en prairies avec une gestion extensive des prairies en zones humides » et « un objectif de conversion de 145 exploitations en bio ou en système herbager ».
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