Suite à la présentation, mercredi soir, des quatre scenarii du ministère de l'Agriculture pour réorienter les aides directes en 2015, la Confédération paysanne craint que les marges de manœuvre laissées par l'accord européen soient mal exploitées et laissent l'agriculture française « dans la situation actuelle, injuste ». Elle sait aussi que tous les ingrédients sont là pour « l'améliorer » et « rééquilibrer les revenus ».
La Confédération paysanne prône d'abord une convergence des soutiens entre agriculteurs à 100 % de la moyenne nationale à l'horizon 2019, accompagnée d'un plafonnement des aides et de soutiens spécifiques aux « petites fermes ».
Elle souhaite un paiement redistributif (surprime des 52 premiers hectares) « le plus fort possible ».
Enfin, la Confédération paysanne revendique un recouplage des aides maximum (15 %) « en direction des productions fragilisées ». Elle réclame en particulier une « prime au maintien des troupeaux de ruminants » et aux fruits et légumes. Quant aux 2 % d'aides recouplées qui sont réservés aux cultures de protéines, le syndicat estime qu'ils « doivent être ciblés sur les légumineuses qui assurent l'autonomie des fermes ».