Les fermetures d'usines ont ralenti en France en 2014, même si elles ne sont toujours pas compensées par les créations, pourtant reparties à la hausse, selon une étude de la société de veille économique Trendeo publiée mercredi 18 février.
En 2014, 217 usines ont mis la clé sous la porte, soit un peu moins qu'en 2013, où 267 fermetures d'usines avaient été enregistrées, selon les données de l'Observatoire de l'emploi et de l'investissement de Trendeo, basé sur le recensement en temps réel des informations concernant ces deux domaines.
L'agroalimentaire représente 16 % des créations d'usines
Ce sont les industries alimentaires qui tirent leur épingle du jeu : elles ont représenté 16 % des créations d'usines en 2014, soit 2 % de plus qu'en 2013. Même si elles pèsent également pour 10,6 % dans les fermetures d'usines (-5,5 % par rapport à 2013, ce qui constitue une nette amélioration).
Trendeo comptabilise sous le terme d'usine tout établissement à activité industrielle (y compris les industries alimentaires et de l'énergie), qui emploient plus de dix salariés.
Rebond des créations d'usines
Dans le même temps, les créations d'usines ont connu un rebond, après avoir marqué le pas en 2013. L'an passé, 163 sites ont ouvert leurs portes dans l'Hexagone, soit 41 de plus qu'en 2013.
Entre 2012 et 2013, les créations d'usines s'étaient significativement réduites, 53 sites de moins ayant ouvert leurs portes. « Le rythme de cette évolution est encore insuffisant pour que le solde net des créations et suppressions devienne positif », note toutefois l'Observatoire.
La France a en effet encore perdu 54 sites industriels l'an dernier. « Les usines qui se créent sont également de plus en plus petites en termes d'emplois, avec une baisse de 32 % depuis 2009 », ajoute Trendeo.
Moins d'emplois par création d'usine
Ainsi en 2014, 49 emplois en moyenne ont été générés par site industriel créé, contre 59 en 2013.
Au total, depuis 2009, date du début de la crise, 1.576 usines ont fermé leurs portes en France, contre 1.000 qui ont ouvert. Sur la période 2009-2015, 4,6 % des fermetures d'usines sont des délocalisations.
La région Centre, avec 65 établissements perdus depuis 2009, est la plus sinistrée en matière de désindustrialisation, suivie par le Nord-Pas-de-Calais (49) et la région Rhône-Alpes (44).