« Alors que, depuis des années, les employeurs allemands des abattoirs refusent de discuter sur la mise en place d'un salaire minimum dans le secteur de la viande, l'annonce d'un accord sur ce sujet est un succès », souligne la Fédération générale agroalimentaire (FGA-CFDT) dans un communiqué du 28 janvier.
« Les pressions de certains pays européens, celles de la fédération européenne des salariés de l'alimentation (EFFAT) et la coopération entre la fédération allemande de l'alimentation (NGG) et la FGA-CFDT y sont aussi pour quelque chose ! »
« L'ensemble des 80.000 salariés concernés sont enfin assurés de bénéficier d'un salaire minimum : ce dernier s'applique aussi bien pour les salariés permanents que pour les salariés des entreprises de sous-traitance et des sociétés prestataires de services. Avec une base de départ à 7,75 euros, ce salaire minimum évoluera progressivement jusqu'à 8,75 euros au 1er janvier 2016. La FGA-CFDT se félicite que le NGG ait pu obtenir ce salaire minimum unique pour l'ensemble du territoire allemand, même si nous espérions qu'il puisse démarrer au plus vite à 8,50 euros. »
« Dans ce cadre, la FGA-CFDT va poursuivre ses travaux avec le NGG afin que des normes sociales européennes soient réellement mises en place dans ce secteur, dans l'intérêt des salariés allemands, français et européens, que ce soit en termes de conditions de travail, de salaire, de formation professionnelle, de protection sociale, etc. L'objectif commun des deux organisations syndicales est, à terme, d'obtenir et/ou de développer des conventions collectives dans l'ensemble des pays européens, y compris en Allemagne. »
« Cela doit passer par la création rapide d'un dialogue social européen du secteur de la viande que la FGA-CFDT, avec le NGG et la fédération européenne EFFAT, continuent de revendiquer. Agir ensemble afin d'éliminer au plus vite toutes les formes de concurrences déloyales sera la meilleure réponse pour créer les conditions d'un véritable développement durable dans ce secteur, de meilleures normes sociales et environnementales. »
« Cette première étape est importante mais, pour la FGA-CFDT, elle n'exonère pas les employeurs français du secteur de la viande de la nécessité d'avoir une véritable politique industrielle et d'avenir pour l'ensemble de la profession », conclut le communiqué.