vendredi 23 septembre 2011 - 10h07
Pour Jean-Baptiste Brun, trouver de l'eau grâce à son pendule coule tout simplement... de source.
S'il n'en est pas à faire la pluie et le beau temps, Jean-Baptiste Brun est toutefois reconnu comme un sourcier efficace. Sa réputation s'est construite de bouche à oreille.
Et en cette année de grande sécheresse, l'agenda du septuagénaire, qui réside à Anglards-de-Salers, dans le Cantal, est des plus chargés.
En réponse aux appels des agriculteurs et des collectivités, les rendez-vous s'enchaînent, parfois sept jours sur sept. L'agriculteur, aujourd'hui retraité, prend allègrement la route pour sillonner les départements alentour.
« C'est lors de la sécheresse de 2003 que la recherche de nouvelles sources a été la plus pressante, se souvient Jean-Baptiste, qui compte à son actif la réalisation de plus de cinq cents forages en près de vingt ans d'application sur le terrain de ce « don du ciel ».
Une « disposition génétique », dont il avait été averti à l'âge de neuf ans par un cousin qui faisait tourner, lui, une petite montre en or.
Quant à Jean-Baptiste, c'est un pendule artisanal en cuivre qui l'accompagne dans ses recherches.
Un tour par mètre
« Quand j'entre dans un pré, je commence par repérer les veines d'eau souterraine, explique le sourcier en action. L'eau est sous nos pieds, regardez ! »
De fait, à cet endroit précis, le pendule tourne activement. Toujours dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. « Le nombre de tours indique la profondeur de la veine : 27 tours = 27 mètres. » Le test est reconduit en filant de quelques pas en direction du nord.
« Cette règle n'est pas tout à fait immuable. La présence de certains minéraux ou un sol de nature argileuse nécessite de réajuster le calcul à l'aide d'un coefficient multiplicateur. »
Une valeur de trois différents débits de la source est également avancée par le sourcier : le débit à l'instant T, le débit maximal et celui de l'an 2003.
« Faire pratiquer un forage, ce qui peut coûter plusieurs milliers d'euros à un agriculteur, n'est pas sujet à plaisanterie, souligne avec sérieux Jean-Baptiste Brun, heureux de mentionner cette source dénichée dans la commune de Ségur-les-Villas, dans le Cantal, utilisée aujourd'hui pour approvisionner sept montagnes d'estives, peuplées de près de 3.000 vaches.
Equilibrer les bâtiments Jean-Baptiste Brun intervient aussi fréquemment pour rééquilibrer sur le plan magnétique les maisons et les bâtiments d'élevage. « Les éleveurs constatent une agitation des animaux à certaines places, un refus de la salle de traite, des problèmes de santé récurrents (mammites, troubles de la fécondité...). Les ondes liées aux champs magnétiques et électriques, des courants d'eau souterrains et des réseaux métalliques peuvent être à l'origine de ces perturbations », affirme le sourcier, devenant radiesthésiste pour contrer ces ondes nocives. |
Monique Roque-Marmeys
(publié le 23 septembre 2011)
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