vendredi 30 septembre 2011 - 10h48
Benoît Louyot, fils d'agriculteur, pilote des montgolfières depuis vingt ans. Un loisir de sensations « douces ».
« Faire voler une montgolfière est un sport de contemplation. Mon plus grand plaisir n'est pas de monter à 1.500 mètres, mais de rester le plus possible au ras du sol. Cela permet de voir beaucoup de choses. On respire les odeurs, surtout le matin, tôt. Voler juste au-dessus de la cime des arbres est un bonheur ! », explique Benoît Louyot.
Pas une activité pour gens pressés, amateurs de vitesse ou de sensations extrêmes, mais à destination de qui aime prendre le temps de voir et de ressentir.
Depuis une vingtaine d'années Benoît Louyot, quarante-quatre ans, ingénieur en mécanique, est pilote de montgolfière. Ce fils d'agriculteurs de Pagny-lès-Goin, en Moselle, qui était plus habitué au plancher des vaches, voit maintenant la campagne d'en haut, emporté par sa bulle colorée.
Il ne possède pas sa propre montgolfière, mais vole pour Pilâtre de Rozier Organisation, société spécialisée dans les événements aéronautiques.
Pas de conditions extrêmes
C'est en 1989, au cours de la première manifestation de ce qui deviendra le Lorraine Mondial Air Ballons, qu'il rencontre les organisateurs. Sur le site retenu, tout proche de l'exploitation familiale, ils sont à la recherche d'un tracteur pour leurs installations.
Benoît Louyot vient leur prêter main-forte et sympathise avec Philippe Buron-Pilâtre, le maître d'œuvre de la manifestation, qui lui donne ses premières leçons en 1990.
Benoît prend goût aux voyages en nacelle. Au bout d'une vingtaine d'heures de vol, le temps moyen pour apprendre à piloter une montgolfière, il est apte à voler en solo.
« Il faut avoir pratiqué pendant les quatre saisons, maîtriser totalement les conditions de vol, précise-t-il. Lorsque j'ai emmené des passagers pour la première fois, j'étais serein, car j'avais confiance en moi. De toute façon, on ne vole pas dans des conditions extrêmes. Même si, à chaque fois, il faut rester attentif au moindre frémissement, au moindre bruit. »
Des frayeurs, Benoît Louyot en a peu connu. La plus grosse étant d'avoir atterri dans un restaurant en construction, près de Saint-Pétersbourg, en Russie, avec « des paquets de ferraille qui dépassaient partout ».
« En vol, c'est relativement calme, souligne l'aérostier. L'atterrissage est toujours une opération délicate. S'il y a trop de vent, l'arrivée peut être un peu bousculée. »
La Lorraine, terre d'aérostiers Philippe Buron-Pilâtre, figure lorraine bien connue, est un descendant de Jean-François Pilâtre de Rozier, né à Metz. Ce dernier est le premier homme à avoir réalisé un vol « habité » en montgolfière, en compagnie du marquis d'Arlandes, le 21 novembre 1783, au-dessus de Paris. Lorrain également, Laurent Lajoye, s'est rendu célèbre en traversant l'Atlantique en ballon. Et c'est en Moselle, à Delme, que se trouve le seul atelier français de confection d'enveloppes de montgolfières, la société Loopis. |
par Dominique Péronne
(publié le 30 septembre 2011)
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