Publié le jeudi 18 novembre 2010 - 19h26
La Confédération paysanne « partage avec (la) communication » de la Commission européenne sur la Pac de 2014, présentée jeudi, « les constats sur la crise agricole, la baisse de revenu des paysans, les enjeux de la vie des territoires et les enjeux environnementaux », selon un communiqué du syndicat.
« Les grands objectifs que sont une production alimentaire durable, une gestion durable des ressources naturelles, la préservation de la biodiversité, l'atténuation des effets du changement climatique et un développement territorial équilibré, sont pertinents », estime la Confédération paysanne.
« Le rééquilibrage des aides entre Etats membres et entre producteurs, le développement de l'emploi, le soutien aux petites fermes et le plafonnement des aides » que le commissaire européen à l'Agriculture Dacian Cioloş « appelle de ses vœux », seraient des « orientations importantes », insiste la Confédération paysanne. Elles marquent « une nette rupture » avec la vision de Mariann Fischer Boel, la précédente commissaire.
Téléchargez la communication de la Commission européenne et visionnez l'intervention de Dacian Ciolos :
Lire les réactions de toutes les organisations agricoles.
Mais la Commission européenne « persiste à croire que le marché est la référence et la compétitivité la solution », déplore le syndicat.
Selon la Confédération paysanne, la Commission « veut limiter l'intervention à un filet de sécurité en cas de crise des prix et de perturbation des marchés », ce qui ne permettra pas de « se protéger de la volatilité des prix, résultat du cadre de l'OMC que cette communication ne remet pas en cause ».
« Seul persiste l'espoir irréaliste d'en contrebalancer ses effets par l'assurance, la contractualisation ou le stockage privé. »
Le syndicat considère également que « la volonté de développer la production de protéines est intéressante mais contradictoire avec l'objectif d'exporter, notamment les céréales ».
La Confédération paysanne constate finalement que « l'écologie est mise en valeur mais apparaît plus comme un cadre de développement économique que comme un facteur biologique de production ».
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