Publié le vendredi 13 mars 2015 - 14h55
Ces tarifs réglementés de vente de l'électricité disparaissent au 31 décembre 2015. Un courrier de l'Etat en informant les exploitations a été envoyé. Mais EDF et d'autres fournisseurs conseillent de s'y prendre le plus tôt possible. Explications.
Les contrats au tarif réglementé de vente d'électricité souscrits avec un fournisseur historique deviennent caducs avec la suppression des tarifs réglementés. Organisé par la chambre d'agriculture du Midi-Pyrénées et Arvalis, le colloque « Irrigation, comment s'adapter aux coûts de l'énergie », qui s'est déroulé le 12 mars 2015 au lycée agricole d'Ondes (Haute-Garonne), a notamment donné la parole aux fournisseurs d'énergie sur ce sujet. Ceux-ci ont donné quelques arguments incitant les irrigants à signer un contrat de fourniture d'électricité rapidement.
En premier lieu, EDF explique que le délai de passage au nouveau contrat souscrit pourra s'allonger jusqu'à deux mois, notamment à l'approche de la date de fin des tarifs réglementés. Cela notamment à cause de la multiplication des demandes de « dernière minute » et de la gestion par différents interlocuteurs. Si la souscription à une offre n'est pas effectuée avant le 1er janvier 2016, le contrat historique passera automatiquement et obligatoirement dans une offre transitoire de six mois. Une position aussi inconfortable que précaire. Inconfortable car rien n'est garanti à ce jour dans cette offre. Précaire car au bout de six mois, le risque de coupure sera réel.
Ensuite, les prix évoluent tous les jours et la tendance n'est pas à la baisse. EDF explique à ce propos que des offres d'achat proposées au mois de janvier comportaient des tarifs inférieurs à d'autres effectuées en février (-11 %). Si une marge de négociation est possible, la hausse s'explique notamment par l'augmentation inéluctable de la CSPE (1). Et les fournisseurs ne se montrent pas plus rassurants quant à la probable augmentation de l'ARENH (2).
Enfin, il faut noter que si aujourd'hui, les fournisseurs proposent des offres selon les demandes, à partir du mois de juin ils seront plus proactifs et démarcheront. Il est alors possible que le rapport de forces s'équilibre, voire qu'il bascule à leur avantage. Il faut aussi avoir le temps d'examiner les propositions et de négocier, cela que l'on soit irrigant en individuel ou en collectif.
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(1) Contribution au service public de l'électricité.
(2) Accès régulé à l'électricité nucléaire historique.
Vincent Gobert
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