Publié le lundi 02 décembre 2013 - 17h59
Lors du congrès national des Safer, réuni les 28 et 29 novembre 2013 à Evreux, Muriel Gozal, directrice de la FNSafer, a présenté les chiffres de l'activité des Safer pour l'année 2012. Leurs acquisitions ont augmenté de 3 % en nombre et en surface (+21 % en valeur) par rapport à 2011. Le taux de prise de marché s'établit à 31,8 %, le niveau le plus élevé depuis 1993. Elles gèrent par ailleurs un stock d'environ 40.000 hectares (chiffre stable depuis 2005), dont 26.300 ha pour le compte des collectivités.
Rétrocessions
Les surfaces en faveur de l'installation ont représenté 34 % des surfaces rétrocédées. Les Safer ont ainsi accompagné 1.230 premières installations en 2012, dont 65 % hors du cadre familial.
Elles ont aussi soutenu l'agriculture bio et des circuits de proximité en leur rétrocédant 3.600 ha :
- 2.800 hectares ont été attribués à 340 exploitants bio pour leur installation (52 % des surfaces) ou leur agrandissement ;
- 800 ha ont été attribués à 120 agriculteurs ayant des projets de vente en circuit court ou production solidaire.
Il est également à noter la rétrocession de 4.800 ha en faveur de la préservation des espaces naturels (62 % pour la préservation des boisements, 18 % pour la biodiversité, 9 % pour les zones humides, 7 % pour la protection des captages).
Les rétrocessions aux collectivités ont représenté 650 dossiers, soit 5,5 % du nombre total des rétrocessions en 2012.
Marché des terres agricoles
En 2012, les prix des terres agricoles, à l'exception de quelques grands vignobles AOC, se sont maintenus. « Pour la deuxième année consécutive, les surfaces vendues libres sont inférieures aux surfaces vendues louées, a souligné Robert Levesque, le directeur des études de la FNSafer. De plus en plus, les exploitations s'agrandissent ou sont reprises par le recours aux locations ou aux cessions de parts de société plutôt que par l'acquisition de terres libres. »
Il note également une progression régulière des acquisitions des personnes morales et le développement des ventes en démembrement de propriété (usufruit et nue-propriété). Concernant le prix des terres et prés libres, il souligne un accroissement des écarts de prix entre les systèmes de production.
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