Publié le jeudi 19 août 2010 - 15h57
Huit mois après sa mise en route, l'usine biogaz Ferti Nrj de Passel, au sud de Noyon dans l'Oise, tourne à plein régime. Elle produit du biométhane qu'elle transforme en électricité, à partir de déchets, essentiellement des entreprises agro-industrielles ou agroalimentaires de la région (amidonnerie, biocarburants, 2ème transformation ...), mais aussi de boues des stations d'épuration des villes voisines.
« C'est la première unité de production de biogaz dans l'Oise, mais aussi la première en France qui réponde à une logique de territoire », explique Eric Delacour, PDG de Ferti Nrj.
La jeune société compte en effet parmi ses associés, l'entreprise spécialisée dans la production de biogaz Fertigaz ; la SER, société d'électricité régionale du canton de Lassigny (Oise) qui rachète l'électricité produite ; et deux partenaires agricoles, l'association d'agriculteurs de l'Aisne très impliquée dans les énergies renouvelables, Innov'Aisne et la coopérative céréalière de l'Aisne, Axion. Le montant de l'investissement, 6 millions d'euros, a été financé en partie par des subventions.
L'usine de Passel peut traiter jusqu'à 38.000 t/an de déchets et dispose d'une puissance de 700 kW, soit une production 4,8 millions kWh/an, revendue 0,13 €/kWh, un prix garanti pour 15 ans.
« Nous sommes autorisés à introduire en complément des déchets, des cultures énergétiques comme du maïs par exemple, précise Eric Delacour, mais pour le moment, nous ne le faisons pas. La coopérative Axion peut aussi y traiter les issues de céréales qu'elle ne peut pas valoriser dans d'autres filières ».
Le digestat qui reste à l'issue de la fabrication du biogaz, retourne à l'agriculture puisqu'il est valorisé sous forme de compost par Axion auprès de ses adhérents.
Ferti Nrj a prévu d'ici à 2012, d'investir dans un deuxième digesteur et ainsi de doubler sa capacité de production.
Un compost de qualité « Pour garantir un compost de qualité aux agriculteurs, nous sommes draconiens sur la qualité des déchets et des boues que nous traitons, précise Eric Delacour. Notre cahier des charges a fixé des seuils pour chaque composante, deux fois inférieurs aux normes officielles. Un échantillon est prélevé sur chaque camion ». Une fois déshydraté, le digestat est mélangé à du fumier de cheval et composté pendant six semaines. Il est riche en matière organique (40%) et en valeurs fertilisantes, puisqu'une tonne de compost apporte 9 uN, 12 uP, 7 uK, et 36 u de calcium. Nous en produisons l'équivalent de 6.000 tonnes par an ». |
B.C.
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