Dans un communiqué du 18 juillet 2013, Doux et Tilly-Sabco appellent l'Etat français à « prendre ses responsabilités pour préserver des milliers d'emplois. » Les deux groupes annoncent la décision de la Commission européenne de mettre à zéro de façon anticipée le montant des restitutions européennes déstinées au soutien de la filière exportatrice avicole.
Cela n'était pourtant prévu que pour 2015. Le système vise à combler le différentiel de compétitivité entre la France et les autres exportateurs mondiaux, dont le Brésil. Pour les exportateurs, ce différentiel est d'autant plus important aujourd'hui, car l'euro atteint des sommets pendant que le réal brésilien est dévalué.
Les deux groupes demandent donc « à l'Etat français de prendre des mesures d'urgence après la disparition brutale et décidée unilatéralement par la Commission européenne du système de restitutions versées à la filière avicole depuis près de 50 ans. » Ils estiment que, en un an, les restitutions ont été divisées par trois (352 €/t en 2012 contre 108 €/t en janvier dernier).
« Il s'agit de prendre des mesures d'urgence permettant le maintien du système des restitutions le temps que les différents acteurs du marché puissent adapter leurs structures opérationnelle et financière à la disparition desdites restitutions, » expliquent les groupes Doux et Tilly-Sabco.