Une quinzaine d'entreprises du secteur de la volaille sont intéressées par le reprise du groupe Doux, en redressement judiciaire et mis en vente depuis une dizaine de jours, a indiqué, mardi, un des administrateurs judiciaires.
« Il y a une quinzaine de repreneurs, tous les gros du secteur. Mais nous ne pouvons pas communiquer sur la liste des candidats, c'est confidentiel », a déclaré l'administrateur judiciaire, Me Régis Valliot. Tilly-Sabco, LDC, Glon-Sanders, Cavac, Terrena et Triskalia, cités par la presse, figurent dans la liste de repreneurs potentiels.
En revanche, M. Valliot infirme la volonté des administrateurs et de la direction du groupe de vouloir vendre l'usine de farine de Châteaulin, comme a été cédée, à la fin de juin, l'usine morbihannaise Stanven (viande pour chats et chiens). Cet actif non stratégique a été vendu pour 22 millions d'euros au groupe Saria, spécialisé dans la valorisation de sous-produits volaillers, pour renflouer la trésorerie de Doux.
« Nous avions l'accord du juge (du tribunal de commerce) pour vendre Stanven et dégager du cash pour faire de la trésorerie dans l'urgence », a expliqué l'administrateur judiciaire. « Nous ne sommes pas des dépeceurs, on veut maintenir le groupe dans son intégrité, pas vendre à la découpe. On espère trouver une solution globale pour le groupe », a ajouté M. Valliot.
Lundi, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, avait affirmé que « notre souhait est que le groupe Doux fasse l'objet d'une reprise globale. Nous refusons la stratégie du dépeçage et du démembrement ». Le ministre avait plaidé en faveur d'« une solution française » pour la reprise du groupe Doux.
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