La Cnaoc (Confédération nationale des vignerons d'appellation d'origine) a réagi mardi par un « peut mieux faire » à la prise de position de Bruno Le Maire contre la disparition des droits de plantation après 2015 dans le cadre de la réforme de l'OCM vitivinicole, samedi lors d'un salon viticole à Mâcon (Saône-et-Loire).
Le ministre de l'Agriculture, à l'occasion de son entretien lundi avec Jérôme Despey, président du conseil spécialisé de la filière viticole de FranceAgriMer, qui lui remettait son rapport sur l'évolution de la gouvernance de la filière, a même réaffirmé sa position à ce sujet.
La Cnaoc qui se réjouit de cette prise de position « attend un engagement plus fort de la France », indique un communiqué.
A Mâcon, Bruno Le Maire a insisté sur le fait que « pour garantir l’origine et la qualité, il est évidemment hors de question de libéraliser les droits de plantation », rappelle la Cnaoc, qui souligne qu'il s’agit de « la première prise de position publique d’un représentant du gouvernement français en faveur du maintien des droits de plantation ».
Selon Pierre Aguilas, président de la Cnaoc, « le discours du ministre souligne que nos préoccupations commencent à trouver un écho auprès des pouvoirs publics nationaux. M. Le Maire partage notre constat sur le lien entre la qualité et la maitrise de la production et nous nous en félicitons. Cependant, cette position doit être amplifiée en France et partagée par d’autres Etats membres ».
Ainsi, les producteurs d'appellation attendent que cet avis soit « repris au plus haut niveau de l’Etat » par le président de la République et le Premier ministre. « Nous attendons de leur part un engagement aussi fort que celui de la chancelière allemande », précise Pierre Aguilas.
La mobilisation de la France au niveau européen « pour convaincre les autres Etats membres de la nécessité de maintenir un instrument de régulation de la production » doit « égaler sa mobilisation sur le dossier du lait », a déclaré Pierre Aguilas.
Pour la Cnaoc, « il est impératif que la maîtrise de la production soit un enjeu du débat européen sur la politique de la qualité et sur la réforme de la Pac. Les professionnels de la viticulture attendent maintenant des propositions concrètes de la part de la Commission européenne ».
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