Alors que le comité de la Commission permanente de l'agriculture biologique (Scof) qui examine le projet de règlement relatif au vin bio va se réunir le lundi 26 avril, les Vignerons indépendants de France (Vif), dans un communiqué de vendredi, appellent de nouveau la France à le rejeter fermement.
Pour les Vif, ce texte qui accepte certaines pratiques physiques (comme le chauffage des vins à 65° une microfiltration très fine), ou encore certains intrants propres à « dénaturer les matières vivantes du produit, se retournera contre les vignerons et toute la filière à moyen terme ».
Selon eux, « l’argument qui consiste à dire que ces pratiques sont nécessaires pour respecter les nouveaux seuils de sulfites (SO2) ne tient pas ».
Pour les Vignerons indépendants, avec ce cahier des charges « qui laisse entrer les pratiques industrielles », la commission risque de dégrader « irrémédiablement » la valeur de ce segment « en pleine expansion, dès lors que les consommateurs prendront connaissance des nouvelles pratiques autorisées ».
« Le texte soutenu par la commission est trop éloigné des intérêts convergents des consommateurs et des vignerons indépendants pour être accepté », insiste le communiqué.
Les Vif mettent en avant un cahier des charges qui selon eux « n’est ni restrictif ni dogmatique mais en phase avec la définition générique d’un produit biologique centrée sur le respect du vivant ».
Lire également :
• Vins biologiques : toujours pas d'accord européen sur le cahier des charges de vinification (14 décembre 2009)